Le port de l’Embouchure à Toulouse a perdu son statut de site patrimonial remarquable à cause de son état de dégradation jugé « irréversible ».
L’information est passée inaperçue. Un décret ministériel daté du 5 mai et publié au Journal officiel annonce que le port de l’Embouchure, à Toulouse, perd son statut de site patrimonial remarquable. Cette décision est « justifiée par leur état de dégradation irréversible » du lieu et s’appuie sur l’article L. 341-1-2 (2°) du code de l’environnement.
« Le décret concerne les sites uniformément dégradés et non restaurables qui ont perdu les caractéristiques ayant justifié leur inscription, et en conséquence l’objectif de protection qui a prévalu lors de leur inscription ne peut plus être atteint », indique le décret signé par Jean Castex, qui n’est plus en poste depuis le 16 mai.
Les sites patrimoniaux remarquables sont « les villes, villages ou quartiers dont la conservation, la restauration, la réhabilitation ou la mise en valeur présente, au point de vue historique, architectural, archéologique, artistique ou paysager, un intérêt public », comme le rappelle le ministère de la Culture.
Pour rappel, le port de l’Embouchure bénéficie du statut de site patrimonial remarquable depuis le 29 juin 1951. Mais ce n’est pas le seul site à être radié. Dans la Ville rose, le pont des États sur le Touch, vestiges du moulin à vent et leurs abords, perd également le statut qu’il détenait depuis le 11 décembre 1942.
Aussi, sur la commune de Gragnague, à vingt minutes de Toulouse, les places de la Mairie et de l’Église avec leur végétation subissent le même sort, là encore en raison d’un état de dégradation irréversible. Elles avaient le statut de site patrimonial remarquable depuis le 6 septembre 1943.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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