Samedi 9 avril 2022, le Théâtre Garonne propose dans sa programmation, une soirée avec le spectacle “Un vivant qui passe”. Dès 20h30, Nicolas Bouchaud et la troupe raconteront l’histoire des déportés de la Seconde Guerre mondiale.
Le regard des déportés en pièce de théâtre, c’est ce que propose la production du Théâtre Garonne et Otto Productions. Depuis le 29 mars, les spectateurs découvrent le documentaire du réalisateur Claude Lanzmann, “Un vivant qui passe”. Sous forme de pièce de théâtre, le réalisateur évoque les horreurs de la Seconde Guerre mondiale.
Cette pièce est le résultat d’un travail progressif depuis 1944. Il commence avec Maurice Rossel, un médecin et ancien délégué du Comité international de la Croix-Rouge. Il est connu pour avoir visité les camps de concentration de Theresienstadt et d’Auschwitz. Le réalisateur, Claude Lanzmann, s’entretient avec lui en 1979. Ils évoquent ensemble le rapport biaisé que le médecin publie après les visites : « Si les Nazis n’ont eu de cesse d’effacer les traces de leur barbarie, à Theresienstadt, en 1944, ils ouvrent les portes du ghetto “embelli” spécialement pour la visite du délégué Rossel. Ce dernier ne verra pas “au-delà” de la mise en scène des Allemands, restant un spectateur sans jamais en devenir un témoin ».
« Qu’est-ce que voir ? », est la question à travers laquelle Claude Lanzmann échange avec Maurice Rossel. Cette question, Nicolas Bouchaud se la pose aussi en tant qu’acteur : « Que voyons-nous de l’histoire que nous sommes en train d’écrire ? ». Il invite alors les spectateurs à prendre part à cet échange avec sa pièce “Un vivant qui passe” tout en se basant sur l’histoire de Maurice Rossel et des déportés de la Seconde Guerre mondiale. « L’histoire ne doit pas être seulement commémorée, elle peut et doit se transmettre autrement, à travers des gestes, comme celui de jouer », selon Nicolas Bouchaud.
Informations et réservations pour la présentation du samedi 9 avril 2022 à 20h30 sur le site du Théâtre Garonne ou au 05 62 48 54 77. Les tarifs varient entre 12 et 20 euros.
Gala Jacquin
Journaliste multimédia formée à l'ISJT, elle est notamment passée par La Voix du Midi Lauragais, 100 % Radio et L'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2023.
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