À Toulouse, trois membres du mouvement des “faucheurs volontaires” ont été condamnés mercredi 11 mai à trois mois de prison avec sursis et à verser 400 000 d’indemnisations. Il leur est reproché d’avoir saccagé des parcelles de tournesols, contenant possiblement des OGM, en août 2017.
Verdict. Trois membres du mouvement des “faucheurs volontaires”, engagé à détruire les plantations d’essais transgéniques sur le territoire français, ont été condamnés mercredi 11 mai par le tribunal judiciaire de Toulouse à verser 400 000 euros d’indemnisations pour la réparation des parcelles de tournesols détruites il y a près de cinq ans dans le Lauragais. Ils écopent également de trois mois de prison avec sursis.
Les faits remontent au 17 août 2017. Une soixantaine de “faucheurs volontaires”, ont saccagé cinq parcelles de tournesols, sur une surface de 7 500 mètres carrés, à Vieillevigne, près de Villefranche-de-Lauragais en Haute-Garonne.
En cause ? La présence, selon eux, de plantes génétiquement modifiées (OGM). Ils avaient « la certitude qu’une ou plusieurs variétés rendues tolérantes aux herbicides (VRTH) y étaient cultivées », indique l’AFP, et que « rien dans ces essais n’était fait pour arriver à proscrire l’usage des pesticides ».
Les parcelles détruites étaient cultivées dans le cadre du projet « Syppre », porté par l’Institut du végétal (Arvalis), l’institut technique de la betterave (ITB) et l’Institut technique des oléagineux (Terres Inovia), qui travaillaient sur la diversité et la rotation des cultures.
Peu après le saccage, Jacques Mathieu, ancien directeur général d’Arvalis, avait déclaré au micro de France 3 que les “faucheurs volontaires” s’étaient trompés de cible, car « d’une part, ce n’était pas le type de variétés qu’ils combattent, et, d’autre part, car nous défendons l’environnement en essayant de préserver la fertilité des milieux et de baisser les recours aux intrants ».
Contactés par le média, les “faucheurs volontaires” avaient déclaré « ne pas regretter leurs actes » et annoncent aujourd’hui leur intention de faire appel de la décision du tribunal judiciaire de Toulouse.
Alix Drouillat
Après avoir étudié le journalisme trois ans à Toulouse, Alix fait désormais partie de l’équipe du Journal Toulousain en parallèle de son cursus à l’ESJ Pro de Montpellier.
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