Airbus applique les sanctions européennes et cesse de fournir des pièces détachées et des services de soutien aux compagnies russe en raison de l’offensive du pays de Vladimir Poutine en Ukraine.
Le secteur aérien de la Russie va se retrouver dans la galère. Airbus a annoncé mercredi 2 mars l’arrêt de l’envoi de pièces détachées en Russie, selon l’agence de presse Reuters. L’avionneur européen cesse également de fournir des services de soutien aux compagnies aériennes russes. Le fabricant applique ainsi les sanctions européennes contre le pays de Vladimir Poutine suite à ses attaques en Ukraine.
En Russie, Airbus possède un centre d’ingénierie dont il étudie les possibilités de fonctionnement. “Concernant les services que l’Engineering Centre Airbus Russia (ECAR) fournit à ses clients russes, l’ECAR est en train d’analyser les sanctions sur le contrôle des exportations pour déterminer si cette activité peut être maintenue en conformité avec les sanctions”, indique Airbus dans une déclaration transmise à Reuters en soulignant que le groupe respecte l’ensemble des lois en vigueur.
Ce centre d’ingénierie d’Airbus a été implanté dans le pays en 2003 dans le cadre d’une joint-venture entre Airbus, Systema Invest et le groupe Kaskol. Il emploie 200 ingénieurs russes.
Avec les sanctions européennes, l’aviation commerciale russe se retrouver dans la tourmente. En plus d’Airbus, l’américain Boeing a également interrompu la fourniture de pièces détachées et de services aux compagnies aériennes du pays.
Les flottes des transporteurs russes étaient auparavant essentiellement composées d’Antonov, Sukhoi, ou encore de Tupolev. Mais depuis les années 2000, elles ont laissé les appareils d’origine soviétique au profit d’Airbus, Boeing, ou encore Embraer.
Cela a permis une montée en gamme des compagnies aériennes russes, comme Aeroflot, le navire amiral du pays. Mais cette transition pourrait se révéler problématique avec les sanctions internationales. Les transporteurs pourraient être amenées à dépouiller des avions stationnés pour les pièces ou être tentées de faire appel à la contrebande pour continuer à voler.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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