Que ce soit une maison, un manoir ou un ancien établissement industriel, ces lieux sont laissés à l’abandon depuis plusieurs années en Haute-Garonne et passent devant l’objectif de nombreux fans d’urbex.
En Haute-Garonne, des lieux abandonnés par leurs propriétaires font le bonheur des fans d’urbex. Une pratique qui consiste à filmer ou photographier l’intérieur, comme l’extérieur, de bâtisses inhabitées qui contiennent encore quelques traces de vie. Voici une nouvelle liste de maisons, châteaux et bâtiments originaux qui témoignent d’une époque passée.
Le garage OMS, situé à proximité de l’hôpital Marchant et de l’Oncopole de Toulouse est un lieu très connu dans le monde de l’urbex. Le bâtiment voûté, visible depuis la route d’Espagne, est l’un des derniers vestiges de l’activité de l’Office national industriel de l’azote (Onia), qui a cessée après la catastrophe d’AZF, en 2001.
Depuis, le garage est abandonné. Un incendie s’est même déclaré au deuxième étage du bâtiment durant l’été 2021. Il était déjà en piteux état avant cet incident, avec des vitres cassées, des murs tagués et des déchets qui jonchaient le sol.
Avant l’incendie, les fans d’urbex qui s’y aventuraient s’amusaient avec une curieuse balançoire dont l’assise était une brique. Ils montaient par des escaliers en acier pour atteindre les deux balcons donnant sur le rez-de-chaussée. De plus, quelques outils et fiches techniques témoignaient de son glorieux passé. Peu de photographies récentes montrent ce qu’il reste de la bâtisse et de ses souvenirs. Mais son âme n’a peut-être pas totalement été emportée par les flammes.
Cette villa, située à proximité de Toulouse, est probablement abandonnée depuis moins longtemps que les autres lieux d’urbex du département. Et c’est ce qui fait tout son charme, puisqu’elle n’est absolument pas saccagée. Seuls les sols sont fragilisés.
Elle contient énormément de meubles, comme des bibliothèques remplies de livres, des commodes en bois, des tables. Aussi, beaucoup d’objets, comme des sculptures, des bibelots, des ustensiles de cuisine, d’anciens produits d’hygiène, des sabots, etc.
Dans la cuisine, le couvert est encore mis. Dans la salle à manger, des lettres de scrabble sont étalées sur la table, comme si la partie avait soudainement été interrompue. Et dans la chambre, des lettres manuscrites jonchent le sol. Quelques détails rendent ce lieu unique derrière l’objectif des urbexeurs, comme un babyfoot, des maquettes de bateaux, une maison de poupée ou encore un vieux fusil.
Cette maison porte le nom de Peter Stumbb, plus connu comme le “loup-garou de Bedburg”, un tueur en série allemand condamné à mort à la fin du XVIe siècle après avoir avoué des actes de cannibalisme. Cachée par la végétation, la bâtisse repose paisiblement depuis de nombreuses années. C’est « un endroit figé dans le temps, fort appréciable », confie un fan d’urbex sur un site internet dédié.
Vu de l’extérieur, la maison ne paie pas de mine. Elle ressemble à une vieille étable qui menace de s’effondrer. Mais à l’intérieur, les meubles sont encore en place, les lits sont faits, les jouets d’enfants étalés sur le sol et les livres encore alignés. Les vieux fauteuils en cuir dans la bibliothèque conservent tout leur charme. Les tapis, recouverts de poussière, laissent apparaître des couleurs encore vives. Sur une des étagères, un buste est privé de sa tête, d’anciennes raquettes de tennis se regardent et un tableau de Jésus-Christ s’adosse aux tiroirs.
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