L’application danoise de lutte contre le gaspillage alimentaire To Good To Go renforce sa présence opérationnelle à Toulouse. Pour cela, l’entreprise a missionné une référente locale qui ira à la rencontre des commerçants. Accessible depuis 2017, l’application compte déjà 400 commerçants partenaires dans la Ville rose, et plus de 65 000 utilisateurs toulousains.
L’application de lutte contre le gaspillage alimentaire To Good To Go a décidé d’investir physiquement la Ville rose en nommant une référente locale. Ce sera donc la “waste warrior” (nom donné aux salariés de l’application, ndlr) Julie Gagnaire qui sera chargée, à partir de cette semaine, d’aller directement à la rencontre des commerçants. L’objectif de cette initiative est d’être au plus près des réalités locales pour lutter encore plus efficacement contre le gaspillage alimentaire. Celui-ci représente encore 10 tonnes de nourriture jetées chaque année en France.
L’application est opérationnelle à Toulouse depuis janvier 2017. Aujourd’hui, elle compte 400 commerces partenaires et 65 000 utilisateurs dans la ville. Ensemble, ils ont déjà sauvé environ 400 000 paniers alimentaires. « Nous n’avons pas d’objectif chiffré pour les années futures. Notre but est de sensibiliser le plus de personnes possible pour lutter contre le gaspillage alimentaire », explique Luisa Ravoyard, chargée de communication chez To Good To Go. Absolument tous les commerçants proposant des produits alimentaires peuvent rejoindre l’application, qu’ils se situent en centre-ville ou en périphérie. Des commerces de Muret à Montauban, en passant par Tournefeuille ont déjà fait appel à cette solution pour revaloriser leurs invendus.
To Good To Go met en relation les commerçants de bouche et les utilisateurs pour permettre d’écouler à petits prix les invendus de la journée ou les produits frais qui approchent de la date limite de consommation. Une solution qui permet de réduire drastiquement les déchets, et donc de limiter le gaspillage alimentaire. L’application fonctionne sous forme de “paniers surprise” dans lesquels les commerçants répartissent les produits invendus, et que les utilisateurs rachètent. « Nous avons des retours assez positifs puisque les consommateurs nous expliquent qu’ils découvrent des produits vers lesquels ils ne seraient pas forcément allés », souligne Luisa Ravoyard.
Au-delà de la stricte limitation du gaspillage alimentaire, l’objectif de l’application est de séduire le plus d’utilisateurs possible. D’abord, parce que les usagers achètent à prix réduit. Ensuite, parce que la solution assure une rémunération supplémentaire aux commerçants grâce à des produits qui, à la base, devaient finir à la poubelle. En moyenne, le prix du panier est égal à 1/3 ou 2/3 du prix initial. Laura Trova, responsable marketing du réseau de boutiques de la coopérative agricole Arterris et partenaire de l’application en témoigne : « Ceci nous permet de faire découvrir nos produits de qualité à des personnes faisant leurs courses sur le fil ou ayant par exemple de petits moyens. Ils peuvent ainsi se permettre de se faire plaisir via l’application, tout en faisant un geste pour la planète en luttant contre le gaspillage alimentaire. »
En nommant une référente au niveau local, To Good to Go fait le pari de la proximité. « L’idée, c’est vraiment d’aller à la rencontre des commerçants sur le terrain pour pouvoir leur proposer la solution. Malgré le contexte actuel, il est important pour nous de garder ce contact humain et de préserver les liens », explique Luisa Ravoyard. Pour les commerçants toulousains, l’inscription se faisait, jusqu’ici, uniquement via le site, en remplissant un formulaire. Aujourd’hui, il sera désormais possible pour eux de réaliser ces démarches depuis leur boutique, avec l’accompagnement de Julie Gagnaire. Sarah Chouraqui, directrice générale de Too Good To Go, souligne : « Afin d’accompagner les commerçants dans leur démarche anti-gaspi, nous devons être au plus proche d’eux. Il est donc primordial de les rencontrer dans leur boutique. »
Alix Drouillat
Commentaires
Deli VRANCE le 22/02/2025 à 13:31
Oui on parle là d'une start-up danoise qui s'appelle Too Good To Go et non d'une start-up française qui s'appellerait To Good To Go ....
Perso je préfère l'appli HopHopFood, française et de l'ESS (c'est une association) dont les invendus sont donnés aux étudiant.e.s en précarité (et qui valorise le double de la valeur des invendus grâce à une défiscalisation à 60 %). La toulousaine Sibylle Domercq (toulouse.hophopfood@gmail.com) et son équipe de bénévoles toulousains font un travail remarquable. Je vous invite de mettre en valeur cette solution davantage solidaire.