Le nouveau Collectif anti-pollution de l’agglomération toulousaine se saisit du problème de la qualité de l’air et interpelle les pouvoirs publics.
Dans l’agglomération toulousaine, entre 6 200 et 12 600 personnes seraient concernées par des dépassements des valeurs limites de dioxyde d’azote par rapport aux normes européennes, selon les dernières estimations d’Atmo-Occitanie, l’observatoire régional de la qualité de l’air. Le périphérique, notamment, atteint les 74 microgrammes par mètre cube quand l’UE fixe le seuil de tolérance à 40μg/m³.
Les plans déjà mis en place par les pouvoirs publics pour réduire cette pollution sont jugés trop timides ou non respectés par le nouveau Collectif anti-pollution de l’agglomération toulousaine (Capat). Celui-ci réunit plusieurs comités de quartiers, des associations comme 2 Pieds 2 Roues et des citoyens ayant décidé d’agir en la matière.
Au travers d’opérations de sensibilisation pour informer sur les dangers de la pollution atmosphérique, d’interpellation des collectivités locales sur la question, voire de soutien ou de lancement d’actions en justice pour que soient appliquées les normes sur la qualité de l’air, le Capat entend pousser à la mise en place de politiques fortes dans la métropole. « Nous estimons que les solutions viendront, pour l’essentiel, de la mise en œuvre par les pouvoirs publics de mesures alternatives à l’automobile à moteur thermique, principal contributeur », explique le collectif.
Ainsi, ses membres travaillent sur des propositions visant à réduire l’usage de la voiture, à développer des transports en commun et l’autopartage, à réaliser un réseau cyclable sans discontinuités et à aménager de sites propres pour la marche à pied. Dans la même optique, ils plaident « pour un urbanisme réfléchi et engagé mixant logements, équipements scolaires et sportifs, commerces, emplois, pour limiter les déplacements. »
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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