48 volontaires ont fait analyser leurs urines par un laboratoire allemand pour déterminer leur taux de glyphosate. Suite aux résultats, 45 ont décidé de porter plainte.
Moissoneuse-batteuse en action dans un champ.« 100 % des volontaires ont plus de 0,1 µg/L de glyphosate dans leur urine », annonce Jacques Dandelot, l’un d’entre eux, membre toulousain du collectif des Faucheurs volontaires. Cette molécule chimique est utilisée pour ses effets herbicides dans le Roundup de Monsanto, notamment. 0,1 µg, c’est la concentration maximale de pesticide tolérée par l’Union européenne pour un litre d’eau potable.
« C’est ridicule de comparer, mais c’est un indicateur. Nous ne menons pas une étude scientifique, nous montrons que dans n’importe quel environnement, il y a du glyphosate partout, à des doses supérieures à la norme européenne. »
La concentration de cette molécule dans l’urine des participants oscille entre 0,41 µg/L et 3,14 µg/L. Les analyses ont été réalisées par un laboratoire allemand, le même qui avait été sollicité par des militants ariégeois en novembre dernier. Une vingtaine de membres des Faucheurs volontaires, mouvement anti-OGM, avait eu l’idée de déceler le taux de glyphosate dans leurs urines.
À Toulouse, sur les 48 volontaires, tous membres d’associations écologistes, 45 vont porter plainte le 13 février, à 13 h 30, au palais de justice. « Une centaine ont déjà été reçues au tribunal de Foix et sont remontées au Pôle santé publique du TGI de Paris. Nous espérons arriver à plusieurs milliers », table Jacques Dandelot. Des militants d’autres départements ont engagé la même démarche et attendent leurs résultats.
Les plaintes seront déposées contre « toutes les personnes impliquées dans la distribution et la diffusion de ce pesticide, pour mise en danger d’autrui, tromperie aggravée et pollution de l’environnement ». Autrement dit, toutes les institutions nationales ou européennes, les revendeurs et les laboratoires producteurs.
« Le glyphosate n’est qu’un pesticide parmi d’autres. Nous voulons faire respecter le principe de précaution et remettre en cause l’autorisation de ces produits », conclut Jacques Dandelot. Une nouvelle prise d’urines sera organisée le 7 février prochain, au Hangar de la Cépière.
Brice BACQUET
Contact par courriel à campagneglypho.toulouse@gmail.com ; par Facebook sur la page Campagne glyphosate Toulouse.
La rédaction
Le Journal toulousain est un média de solutions hebdomadaire régional, édité par la Scop News Medias 3.1 qui, à travers un dossier, développe les actualités et initiatives dans la région toulousaine. Il est le premier hebdomadaire à s'être lancé dans le journalisme de solutions en mars 2017.
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