Suite à l’abaissement des seuils de référence, une grande partie de la population est désormais considérée comme exposée à la pollution de l’air en Occitanie.
Mercredi 22 septembre dernier, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) publiait ses nouvelles lignes directrices en matière de qualité de l’air. Avec des seuils de référence nettement abaissés par rapport à 2005. Un objectif ambitieux et un signal fort, selon Atmo Occitanie, l’observatoire régional de la qualité de l’air. “L’OMS alerte sur le danger sanitaire de l’exposition à la pollution atmosphérique, même à de faibles concentrations”, indique l’organisme.
En effet, le progrès des connaissances a permis à l’OMS de dresser ce nouveau constat : l’impact sanitaire de la pollution atmosphérique est désormais avéré en cas d’exposition à des concentrations bien plus faibles que ce qui était alors considéré. Pour mesurer l’évolution de la part de la population exposée à une pollution chronique de l’air en Occitanie, Atmo a ainsi considéré la situation de l’année 2019 avant de comparer les résultats selon les anciens seuils de référence fixés en 2005 et ceux de 2021.
De fait, en ce qui concerne le dioxyde azote, alors que moins d’1% de la population était exposée selon les seuils de 2005, ce taux est désormais de 80% avec les nouvelles références abaissées de l’OMS, soit une très grande majorité de la population occitane.
L’évolution est moins spectaculaire pour les PM10, des particules en suspension issues de l’industrie ou de l’agriculture. Aujourd’hui 29% des habitants d’Occitanie y sont exposés, contre 2% avec les anciens seuils de référence.
En revanche, la totalité de la population d’Occitanie est maintenant considérée comme exposée aux PM 2,5, des particules encore plus fines provenant du secteur résidentiel, et en particulier du chauffage au bois. Avec les références de 2005, seuls 9% des habaitants étaient dans ce cas.
Enfin, 100% de la population régionale est également exposée à des concentrations dépassant les nouveaux seuils de référence OMS 2021 en ce qui concerne l’ozone. Une pollution pour laquelle il n’existait pas de valeur jusqu’à présent.
“Ces nouvelles recommandations de l’OMS interrogeront probablement dans les mois à venir les réglementations européennes et nationales fixant les seuils d’exposition à ne pas dépasser pour préserver la santé tout en atteignant les objectifs de développement durable”, précise Atmo Occitanie.
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