En 2019, chaque habitant de Toulouse Métropole a déposé en moyenne 83 kilos de déchets en déchetterie. Voici ce qu’ils sont devenus.
« Les tonnages collectés sur les déchetteries sont en augmentation », indique le rapport 2019 de Toulouse Métropole. Cela représente exactement 63 882 tonnes de déchets, soit en moyenne 83 kilos par habitant et moins d’un cinquième du total des déchets collectés au sein de la collectivité (ordures ménagères, encombrants, déchets non ménagers, etc.) La gestion de la douzaine des déchetteries présentes sur le territoire est partagée entre Toulouse Métropole et le syndicat Decoset. Elle coûte autour de 9 euros par habitant et par an.
En 2019, on a récolté sur ces sites plus de 18 300 tonnes de déchets verts, près de 14 000 tonnes de gravats, 7600 tonnes de bois, 2200 tonnes de mobilier, 2100 tonnes de métaux, 1900 tonnes d’appareils électriques et 1500 tonnes de carton. Mais aussi 2 tonnes d’ampoules, 47 tonnes de batteries, 6 tonnes de piles et 24 tonnes de capsules Nespresso. Les Toulousains ont également apporté en déchetterie de l’huile de friture, du plâtre, des pneus. Ainsi qu’une dizaine de milliers de tonnes de tout venant incinérable et 6000 tonnes de déchets non-incinérables.
À chaque catégorie de déchets sa destination.
Près de la moitié est recyclée dans des filières de valorisation. Le bois, les ampoules, les batteries, les piles, les capsules Nespresso, les déchets d’équipements électriques et électroniques, les huiles, les métaux, le mobilier et une partie des encombrants passeront par le Centre de tri de Toulouse Métropole, impasse Marie-Laurencin, ou par celui de Bessières.
Les déchets verts sont transportés dans la plateforme de compostage des Daturas, chemin de Chantelle, à Toulouse, ou dans celle de Léguevin. Ils y sont transformés en ‘’amendement organique’’, du compost.
Les gravats sont utilisés en remplacement des granulats, notamment en sous couches routières ou en remblai de carrière.
Le tout venant, lui, va directement à l’incinération pour être transformé en chaleur ou en électricité. Pour les deux tiers dans le Centre de valorisation énergétique du Mirail et pour l’autre tiers dans celui de Bessières.
À noter que 150 tonnes de déchets sont réemployées et ont une chance de se retrouver sur les étals de la Glanerie de Toulouse.
Reste ces 5 500 tonnes de tout-venant non incinérables, les objets qui ne peuvent aller dans les autres catégories de déchets ou qui sont trop grand pour être incinérés. Ils sont enfouis dans une installation de stockage située à Montech dans le Tarn-et-Garonne. La loi de transition énergétique impose de « réduire de 30% les quantités de déchets non dangereux non inertes admis en installations de stockage en 2020 par rapport à 2010, et de 50% en 2025 ». En 2019, Toulouse Métropole était quasiment au même niveau qu’en 2010, avec un total de 15 000 tonnes stockées.
Philippe Salvador
Philippe Salvador a été reporter radio pendant quinze ans, à Toulouse et à Paris, pour Sud Radio, Radio France, RTL, RMC et BFM Business. Après avoir été correspondant de BFMTV à Marseille, il est revenu à Toulouse pour cofonder le magazine Boudu.
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