Quatre maires d’Occitanie vont devoir démissionner après être arrivés en tête des élections législatives anticipées du 30 juin et 7 juillet. Cette incompatibilité de fonctions est dictée par la loi sur le cumul des mandats de 2014.
Il n’y a pas que l’Assemblée nationale qui connaît des bouleversements depuis les dernières élections. Des municipalités sont aussi concernées par des changements. En effet, la fonction de maire est incompatible avec celle de député en vertu de la loi sur le cumul des mandats, instaurée en 2014 pour renforcer la séparation des pouvoirs. Ainsi, quatre maires d’Occitanie, élus députés lors des législatives des 30 juin et 7 juillet 2024, devront prochainement démissionner de leurs fonctions municipales.
À Montauban, Brigitte Barèges, une figure politique de premier plan dans son territoire, a remporté la première circonscription du Tarn-et-Garonne sous les couleurs de l’alliance controversée entre Les Républicains et le Rassemblement National. Maire durant vingt ans, sa victoire à l’Assemblée nationale marque un tournant dans sa carrière politique.
Lors des élections législatives, Denis Fégné, maire socialiste d’Ibos, a été élu dans la deuxième circonscription des Hautes-Pyrénées sous la bannière du Nouveau Front populaire. Édile depuis 2013, il est un habitué des consensus puisque sa ville fait partie de l’agglomération Tarbes Lourdes Pyrénées, présidée par le maire LR de Tarbes Gérard Trémège.
Jacques Oberti, maire PS d’Ayguesvives, sur le territoire du Sicoval, a été élu dans la dixième circonscription de la Haute-Garonne, sous les couleurs du Nouveau Front populaire. Il succède à Dominique Faure, élue en 2022, qui avait laissé sa place pour faire son entrée dans le gouvernement.
Le socialiste Christophe Proença, maire de Gintrac dans le Lot, a été élu député de la deuxième circonscription lotoise sous l’étiquette du Nouveau Front populaire au cours des élections législatives. Avec son élection, cette circonscription qui avait élu Huguette Tiegna siéger, candidate de la majorité présidentielle, depuis 2017, revient à gauche.
L’élection de Philippe Bonnecarrère comme député libère une place au Sénat. Marie-Lise Housseau, maire de Sorèze, devrait le remplacer. Sa désignation officielle est prévue à partir du 19 juillet, après l’épuisement des délais de contestation électorale, entraînant également sa démission en tant que maire. La commune de Sorèze devra donc se trouver un nouveau maire.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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