Crise sanitaire, tsunami social, vaccination, écologie… À l’occasion de la présentation de ses vœux pour 2021, Georges Méric le président du Conseil départemental de Haute-Garonne a livré son regard sur les grands enjeux d’une année qui s’annonce cruciale. Confirmant, au passage, sa candidature à sa réélection.
A l’image de ce mantra qu’il répète à chacune de ses interventions depuis son élection, en 2021, Georges Méric entend, encore et toujours, mettre « l’humain au cœur du projet ». La formule était en effet à nouveau à l’honneur lors de la cérémonie des vœux organisée ce mardi 12 décembre par le président du Conseil départemental de Haute-Garonne.
Elle est, selon lui, d’autant plus d’actualité après cette année 2020 historique. « Une année au cours de laquelle nous avons vu les limites de la mondialisation dite heureuse et du capitalisme débridé, de l’accumulation des profits par une stricte minorité. Ainsi que la faiblesse de l’hyper métropolisation guidée par l’économie néolibérale », énumère-t-il.
Face à ces termes barbares, Georges Méric met en avant le « désir de bien-être des citoyens et celui de reprendre la main sur leur vie. Les besoins de rencontres, de lien humain, de partage, de retour à la nature… ». Autant de valeurs qui fondent pour lui « la boussole conceptuelle » guidant les choix du Département depuis 2015. Et qui sont au cœur de la réponse apportée par la collectivité face au « tsunami social » engendré par la crise sanitaire.
Si Georges Méric s’attend à des conséquences encore plus violentes en 2021 avec des dépôts de bilan en nombre, l’année qui commence devrait toutefois être également celle du « mieux sanitaire », selon lui. « Nous commençons à voir le bout du tunnel avec la vaccination de masse. Encore faut-il que le gouvernement soit capable de l’organiser », tempère l’élu qui se dit atterré par la gestion actuelle de la campagne de vaccination. Celui-ci réitère d’ailleurs sa proposition de prendre part à l’effort en mettant à disposition le laboratoire départemental EVA pour stocker les doses ou en déployant des centres de vaccination.
Pour le Conseil départemental de Haute-Garonne, 2021 doit aussi être l’année de l’accélération de la transition écologique. « La crise sanitaire nous a montré l’urgence d’agir encore plus fort sur ces sujets vitaux », souligne Jean-Michel Fabre, conseiller départemental, en charge du développement durable.
Parmi les actions engagées par la collectivité, l’élu évoque celles visant à la préservation de la biodiversité (avec notamment le classement en Espaces naturels sensibles des forêts de Bouconne et de Buzet), à l’amélioration de l’alimentation ou encore à la gestion de la ressource en eau, à travers la préservation des zones humides par exemple. « L’eau ou les forêts sont des biens communs qui sont menacés par la politique du gouvernement. Le respect des objectifs de la COP 21 passera par les collectivités locales », estime Jean-Michel Fabre.
L’écologie sera certainement au cœur des débats au cours de cette année 2021 qui se trouve être également une année électorale pour le Conseil départemental. Surtout après le refus d’Europe écologie-Les Verts de signer l’accord proposé par la majorité socialiste de Georges Méric, estimant que la politique du Département n’était pas à la hauteur des enjeux. Interrogé sur le sujet, le président a indiqué ne pas vouloir rentrer dans la polémique.
Avant de confirmer sa candidature à sa réélection. « La majorité demandera naturellement la confiance des Haut-Garonnais. Nous pouvons nous appuyer sur un bilan de mandat porteur et nous avons, de plus, acté un large élargissement de la majorité avec d’autres formations de gauche. C’est un fait politique majeur », assure Georges Méric. Celui-ci s’est voulu lyrique au moment de conclure ses vœux : « Une bonne vie est inspirée par l’amour et guidée par la connaissance, c’est toute la politique du Département. »
Commentaires
Odile MAURIN le 10/03/2025 à 23:42
"Georges Méric entend, encore et toujours, mettre « l’humain au cœur du projet ».
C'est pourtant le même qui organise la maltraitance à domicile des personnes âgées et handicapées en menant une politique clientéliste avec les services d'aide et d'accompagnement à domicile, qui fonctionne en dessous du coût de revient (rapport IGAS) en maltraitant les personnels et les usagers. Par exemple, valse des intervenants, turn over extrêmement important des services, personnes oubliées, horaires imposés, personnes non formées et non motivées envoyées à domicile, etc...
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Manu G. le 10/03/2025 à 00:56
Oui, et aussi l'extrême maltraitance de ses services sociaux et de sa direction de l'insertion à l'égard des allocataires RSA, avec l'utilisation très détournées des services de psychiatrie ( mises sous AAH entièrement abusives pour se débarrasser financièrement des vilains allocataires, avec curatelle et tutelles entièrement abusives pour abus et spoliations).
Et le cauchemar de l'ASE ...