UNION – Cela faisait 45 ans qu’ils étaient séparés. Depuis le 9 décembre dernier, les radicaux n’ont plus qu’une tête, celle du Mouvement radical. Fini donc le PRG (parti radical de gauche) et le Parti radical valoisien. Si les coprésidents de la fédération de Haute-Garonne se montrent unis, la fusion n’a pas fait que des heureux. Vanessa Vertus © DR
L’union a mis fin à 45 ans de séparation. Le 9 décembre dernier, le parti radical valoisien, marqué à droite, et le PRG (parti radical de gauche) se mariaient pour donner naissance au Mouvement radical. Le déclic de cette fusion ? Emmanuel Macron, qui avec son parti tout neuf a provoqué un séisme sur l’échiquier politique. En Haute-Garonne, les coprésidents du nouveau mouvement, le valoisien Jean-Jacques Bolzan, adjoint au maire de Toulouse, et la sénatrice PRG Françoise Laborde affichent leur bonne entente – le PRG Pierre-Nicolas Bapt étant le troisième coprésident en Haute-Garonne. « Entre radicaux de gauche et valoisiens, les différences ne sont pas si grandes que ça », lance Jean-Jacques Bolzan. Alors, où classer ce nouveau parti ? À cette question, l’élu botte en touche : « Qu’est-ce que ça veut dire être de droite ou être en gauche ? Moi je suis un élu pragmatique », affirme Bolzan.
Droite ou gauche, la Montpelliéraine Virginie Rozière a choisi. La députée européenne, conseillère régionale d’Occitanie a claqué la porte du PRG, et accuse son parti de se fondre au centre droit. « Le Mouvement radical se dit indépendant mais c’est une indépendance à géométrie variable. On a déroulé le tapis rouge aux députés radicaux élus sous l’étiquette LREM mais je n’ai pas l’impression que les PRG à gauche du radicalisme y soient les bienvenus », explique la désormais présidente des “Radicaux de gauche”. Son nouveau parti, créé une semaine après le Mouvement radical et cofondé avec Stéphane Saint-André, ex-député PRG du Nord-Pas-de-Calais fait aujourd’hui tousser ses anciens amis. « J’appellerai ça une petite malhonnêteté intellectuelle. Elle avait dit au comité directeur qu’elle partirait si la fusion était actée mais je ne l’ai jamais entendu dire…”et je ferai mon propre parti” », souligne Françoise Laborde. Une “petite malhonnêteté intellectuelle” qui aurait trouvé écho d’après Virginie Rozière : « Je ne veux pas parler en leur nom mais des fédérations vont nous rejoindre. » Le 9 février prochain, les radicaux de gauche organiseront leur première grand-messe à Paris. Reste à savoir avec quels cadres et élus du feu PRG.
La rédaction
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