Le mouvement Tous pour Toulouse officialise son entrée dans la course au Capitole. Son fondateur, Ahmed Dahrour, annonce qu’il ne sera pas tête de liste. Le choix se portera sur une femme.
Vous avez créé votre mouvement Tous pour Toulouse il y a près d’un an. Vous lancez-vous aujourd’hui dans la campagne électorale ?
En effet, nous pouvons officiellement annoncer que nous nous présentons aux élections municipales à Toulouse. Il y a un manque d’ambitions et de représentativité au niveau des enjeux politiques. Nous souhaitons porter la parole des citoyens ignorés jusqu’à présent.
Qui sera la tête de liste ?
Une chose est sûre, bien que fondateur de Tous pour Toulouse, je ne serai pas la tête de liste. Nous annoncerons la personne au dernier moment. Pour l’instant, nous pouvons seulement vous affirmer que ce sera une femme. Tout le monde est d’accord pour qu’il en soit ainsi. Au total, cinq candidates ont proposé leur candidature. La tête de liste sera choisie lors de nos réunions en interne. Si nous n’arrivons pas à les départager, nous organiserons un vote.
Votre liste a-t-elle un lien avec celle de Ahmed Chaouki, Toulouse en Marche, candidate aux élections municipales en 2014 ?
Nous nous y retrouvons un peu. Ce qu’Ahmed Chouki a réalisé en 2014 est vraiment courageux. Monter une liste n’est pas facile et franchement très audacieux. J’ai d’ailleurs voté pour lui. Ce qui nous différencie, c’est que nous ne voulons pas une liste qui touche seulement les quartiers populaires. Nous avons donc décidé de créer un mouvement citoyen, avec des personnes qui ne sont pas forcément issues uniquement de ces secteurs. Je suis moi-même né aux Izards mais il était important de s’ouvrir à tous. Afin de créer un mouvement où l’on puisse s’épanouir, progresser. Toulouse, c’est aussi Jean-Jaurès, Borderouge, Bagatelle… Nous voulons que ce mouvement soit à l’image des Toulousains. L’objectif est de redonner à la ville toute sa dynamique. La politique d’aujourd’hui, cela doit être le citoyen qui parle.
Comment allez-vous donc construire cette liste citoyenne ?
Nous avons déjà pu remarquer que certains mouvements se disent citoyens mais rassemblent beaucoup d’anciens élus, de personnalités politiques de tel ou tel horizon. Au contraire, nous voulons une politique citoyenne. Et non pas une politique politicienne. Il faut le faire clairement savoir : nous ne voulons pas de politique. Uniquement des citoyens. Pour choisir notre liste, nous souhaitons donc un vote 100 % citoyen. Pour établir le programme, ce sera le même système. Nous analyserons les propositions les plus pertinentes avant de les soumettre au vote. Et nous souhaitons surtout une tête de liste qui sait de quoi elle parle.
Vous évoquez sans les citer Archipel Citoyen. Pourquoi ne pas rejoindre cette initiative ?
Les choses que proposent Archipel Citoyen sont intéressantes. Mais pour l’instant, nous préférons nous présenter seuls au premier tour. Dans Archipel Citoyen, il y a des politiques, les Verts, les Insoumis, certains anciens du PS. En fait, des personnes qui soit ont déjà été élues, soit sont des professionnels de la politique. C’est ce qui nous dérange un peu.
Quelle est la base de votre programme ?
Le programme sera dévoilé petit à petit sur le site Internet. Nous ne pouvons pas les évoquer pour l’instant. Ce sont les Toulousains qui nous soumettent leurs propositions. Nous ne nous basons pas sur une idéologie mais sur ce qu’il se passe réellement sur le terrain.
Qu’avez-vous pensé de la politique de droite du maire Jean-Luc Moudenc dans une ville qui vote quasi-systématiquement à gauche, sauf aux élections municipales ?
Très sincèrement, c’est un peu le chaos. En 2014, Jean-Luc Moudenc à choisi de miser sur la sécurité. Mais maintenant, nous constatons le résultat. Les Toulousains ne se sentent plus ne sécurité. De plus, les impôts ont augmenté au cours du mandat. Dans les quartiers, il avait promis un local pour les personnes âgées. Nous l’attendons encore.
Comme lors des dernières municipales, la gauche s’avance divisée…
Si Jean-Luc Moudenc a été élu en 2014, c’est peut-être parce qu’il y a un problème du côté de la gauche. Je pense que ce problème, c’est que le gâteau est trop bon. Ils n’ont pas envie de le partager. S’ils veulent faire barrage à Jean-Luc Moudenc, il vaudrait pourtant mieux s’allier. Dans le mouvement Tous pour Toulouse, nous ne sommes pas dans cette philosophie car nous sommes ouverts à tout le monde, pour trouver les meilleures propositions pour la ville et pour les citoyens. Cependant, si nous devions être placés dans une catégorie, nous faisons partie de la gauche mais de la vraie gauche. Celle qui parle de social, d’humain… Pourtant, personne de gauche n’est venu écouter nos propositions.
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