Une tête de liste et sept porte-paroles. Archipel Citoyen a présenté, ce lundi 18 novembre, les visages de ceux qui, derrière Antoine Maurice, incarneront leur mouvement aux élections municipales de Toulouse. Malgré l’officialisation de son candidat, le collectif se dit toujours ouvert au rassemblement avec les autres listes de gauche.
C’est Antoine Maurice, élu municipal de l’opposition et candidat issu du parti Europe écologie-Les Verts (EELV), qui a finalement été désigné tête de liste du mouvement Archipel Citoyen. Après 10 heures de discussions « pas toujours évidentes », selon son propre aveu, le collectif citoyen a choisi son premier représentant et sept porte-paroles pour le seconder dans sa tâche.
Une désignation en forme de victoire du groupe EELV dans le bras de fer interne qui opposait les différentes sensibilités politiques présentes. Il y a un mois, ces derniers avaient, par la voix d’Antoine Maurice, menacé de quitter le mouvement si celui-ci n’était pas « incarné par un-e écologiste ». Des dissensions que les principaux intéressés considèrent être de l’histoire ancienne, préférant se féliciter de l’aboutissement d’une liste citoyenne et de rassemblement.
« Antoine Maurice a été élu par les 71 colistiers avec deux-tiers des suffrages. Le fait qu’il mène cette liste lui confère une responsabilité, mais ne lui donne pas tous les pouvoirs. Il reste sous la surveillance du collectif, qui pratique la démocratie exigeante », rappelle Maxime Le Texier, l’architecte et fondateur du projet. « Nous avons dû dépasser nos histoires partisanes pour aboutir à une diversité qu’on ne retrouve dans aucune autre liste », se félicite, pour sa part, le candidat officiel. En effet, le groupe de porte-paroles se compose de militants associatifs et de la France insoumise, d’anciens membres du PS et de citoyens tirés au sort.
Le collectif va donc maintenant pouvoir s’attaquer à deux des principaux chantiers de la campagne (l’élaboration de son programme). D’une part le développement des propositions qui composeront le programme et, d’autre part, les négociations en vue d’éventuels rapprochements avec les autres forces de gauche, notamment avec Génération.s et son chef de file Pierre Cohen.
« Ce qui est sûr, c’est qu’il faudra rassembler. Nous discutons ensemble depuis longtemps, mais c’est une décision qui se prendra collectivement entre les colistiers. Tout est clair depuis le début et certains d’entre eux sont prêts à céder leur place, en prévision d’une alliance entre les deux tours », rassure Maxime Le Texier. « Nous sommes conscients d’être les leaders de la dynamique à gauche. Mais il ne faut pas perdre de vue que notre ennemi commun c’est Jean-Luc Moudenc et sa politique », renchérit Antoine Maurice.
Pour ce qui est du programme, les représentants souhaitent poursuivre la méthode collective qui fonde leur démarche. « Nous avions d’abord défini 16 enjeux majeurs. D’ici mi-décembre, nous rendrons publiques les premières préconisations afin de les soumettre au débat citoyen. Que ce soit par des réunions ouvertes à tous ou de manière dématérialisée via un site Internet. Chacun pourra ainsi donner son avis et livrer ses propres propositions », explique Romain Cujives, ancien socialiste devenu l’une des voix officielles du mouvement.
« Le programme n’a pas vocation à être définitif. Il va commencer à se construire avant les élections et continuer après », complète Agathe Voiron, la porte-parole issue du tirage au sort. L’ambition de ce mouvement citoyen étant d’associer les habitants aux décisions tout au long de la durée du mandat.
Une démarche de démocratie permanente illustrée par l’engagement de la tête de liste à ne pas briguer, en plus du mandat de maire, celui de président de la métropole. « Nous ne sommes pas dans une logique dans laquelle la ville de Toulouse impose son candidat, sa politique et ses projets aux 36 autres communes », justifie Antoine Maurice.
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