Ancien numéro deux départemental d’un Parti socialiste qu’il a quitté récemment pour le mouvement Génération.s, le maire de Ramonville Christophe Lubac revendique la construction d’un parcours cohérent. En essayant de garder à l’esprit les motivations profondes de son engagement politique.
DRPour expliquer l’origine de son goût pour la politique, Christophe Lubac évoque un atavisme familial. L’un de ses aïeuls fut l’initiateur du système d’aide de santé durant la Commune de Paris, dont il devint député. « Une histoire un peu cachée dans la famille qui a ressurgi avec mon père, engagé au Parti socialiste dans les années 1970 », révèle-t-il. Ses premiers engagements à lui prennent une forme associative, au sein de SOS Racisme notamment.
Une époque où il préfère créer un journal lycéen inspiré de “Charlie Hebdo” que côtoyer le Mouvement des jeunes socialistes : « L’esprit révolutionnaire de mon aïeul me faisait certainement me méfier des partis », explique-t-il. Pour autant, il s’inscrit à Sciences-Po Toulouse avec un but bien précis : devenir cadre de l’administration territoriale pour monter des projets auprès des élus. Et consent finalement à s’engager au PS : « C’était la fin du gouvernement Jospin, le socialisme était encore synonyme de progrès social, avec les 35 heures, la Couverture mutuelle universelle ou les emplois jeunes. »
Au terme de ses études, il devient directeur général des services de la mairie de Labège. Il y découvre les rouages de la politique tout en peaufinant le projet patiemment mûri de devenir maire de Ramonville. Il est élu en 2008. Depuis, son histoire l’a une nouvelle fois rattrapé. En janvier dernier, Christophe Lubac quittait le Parti socialiste pour le mouvement Génération.s de Benoît Hamon, qu’il avait soutenu dès la primaire des présidentielles. « Une décision humaine difficile, mais naturelle politiquement », motivée par trois actes de rupture : le crédit d’impôt compétitivité-emploi (CICE), la polémique sur la déchéance de nationalité et la loi Travail.
Auprès de Génération.s, il assure retrouver une gauche qui s’attaque réellement aux inégalités face à un président qui « applique un schéma classique de domination de classe ». Ainsi qu’une nouvelle manière de faire de la politique avec un fonctionnement horizontal : « Je n’ai négocié aucun poste, au grand étonnement de certains collègues », sourit Christophe Lubac. Pour l’avenir, ce dernier affirme vouloir briguer un troisième mandat à Ramonville afin de concrétiser les projets initiés en 2008.
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