POUR
Anne Yvonne Le Dain, vice-présidente du conseil régional du Languedoc Roussillon et députée PS
“Je suis pour que le siège du Conseil régional soit à Montpellier, si la capitale administrative est à Toulouse. Et inversement. De plus je souhaite qu’au terme du processus l’une et l’autre Métropole accueille le même nombre de fonctionnaires qu’aujourd’hui. Il faut donc alterner. Ainsi quand l’une des directions d’Etat est à Toulouse, la direction “Région” équivalente est à Montpellier. Cela permettra les services des uns et des autres de travailler sans privilégier le “siège”. Enfin, il faut qu’au terme du processus ni Toulouse ni Montpellier n’ait “perdu” de fonctionnaires. Il faut que cette fusion soit l’occasion de “faire autre chose”: la future région LRMP, je dirai “Sud de France”, doit prendre de la puissance et de la hauteur, mais sans distance. Ainsi, les rôles des autres collectivités doit être explicite. Une Région n’est pas là pour subventionner les activités des uns et des autres mais pour construire un avenir commun, pour investir, pour inventer l’avenir. Une région doit faire “ce qui est d’intérêt régional” pour donner de la puissance à l’échelle internationale, qui est l’espace économique et l’espace avec lequel se crée l’emploi, entre économie résidentielle et compétition internationale. LR n’est et ne sera pas “la plage” de Midi Pyrénées (comme je l’ai entendu parfois), avec la techno à Toulouse et le reste ailleurs : nous construirons un nouvel espace politique et économique, entre Atlantique et Méditerranée, avec Toulouse, avec Montpellier. Et toutes les autres villes. De Perpignan à Cahors, d’Albi à Alès.”
CONTRE
Jean-Luc Riviere, conseiller régional UDI et conseiller municipal de Cazères
“L’accord entre – Mme Carole Delga et M Damien Alary- pour le Conseil Régional à Montpellier et les services à Toulouse, a provoqué une levée de bouclier. Cette annonce est inadéquate sur la forme et le fond. Le Président Malvy a déclaré:” Il tombe sous le sens que les organes de direction doivent se trouver dans la même ville que la préfecture de Région”. Le CESER, à l’unanimité, a rappelé le nécessaire respect du droit républicain, 4 mois après l’adoption de la loi NOTRe et un mois après que le gouvernement ait saisi le préfet Mailhos d’un décret indiquant que la future région aurait son siège à Toulouse. Cet accord aurait été validé par le Président Hollande. Imagine-t-on De Gaulle ou Mitterrand faisant de même ? Nous sommes la seule région où le PS a désigné une tête de liste bicéphale ! On en voit les conséquences. À mes yeux, la future région tirera sa force d’un siège unique à Toulouse et sera donc forte partout. Diviser ce n’est pas régner, c’est affaiblir tout le monde. L’avenir de la Région ne se décide pas entre les seuls socialistes. L’annoncer dans l’Aude est une erreur. L’Aude, tournée à la fois vers Toulouse et Montpellier, doit être un trait d’union et non un lieu de division. Nous avions la fusion comme objectif commun, désormais nous avons la confusion partisane. Pour le mot de la fin Carole Delga a bien cédé aux pressions de Damien Alary.”
La rédaction
Le Journal toulousain est un média de solutions hebdomadaire régional, édité par la Scop News Medias 3.1 qui, à travers un dossier, développe les actualités et initiatives dans la région toulousaine. Il est le premier hebdomadaire à s'être lancé dans le journalisme de solutions en mars 2017.
Voir les publications de l'auteurÀ lire aussi sur le même sujet :
Actualités en continu - Politique
Commentaires
BL le 02/04/2025 à 06:43
Cette fusion des régions est débile et elle va se traduire par des mesures débiles.
Ce n'est pas comme ça que nous aurons des institutions qui fonctionneront mieux