Transports, sécurité, social. Voici les thèmes sur lesquels Damien Laborde compte axer sa campagne. Sa troisième déjà, lui qui avait perdu en 2008 et en 2014 face aux listes d’union de la gauche, lorsqu’il était chez Les Républicains (LR). Le candidat compte désormais le soutien de la République en Marche et notamment de la députée Monique Iborra. Il espère une mobilisation la plus large possible pour l’emporter.
Le principal chantier qui se profile à Colomiers est celui des transports, et principalement du métro. D’ici la fin du prochain mandat, la troisième ligne de métro de l’agglomération toulousaine partira de Colomiers, avec deux stations implantées sur la commune. Un énorme défi à relever, selon Damien Laborde : « L’arrivée de cette ligne va constituer un bon en avant pour Colomiers. C’est exceptionnel pour une ville de 40 000 habitants d’avoir deux stations de métro. Le vrai défi sera de trouver des parkings et d’absorber les flux de populations qui viendront prendre le métro. À l’heure actuelle, le principal problème reste lié aux bus internes, qui ne desservent pas suffisamment la commune, contrairement à l’ancienne régie des transports gratuits qui a été supprimée. »
Les problématiques sociales sont aussi prégnantes dans cette campagne. À l’heure ou l’agglomération toulousaine ne cesse de croître démographiquement et économiquement, Colomiers semble un peu à la traîne dans tous les domaines. Un constat partagé par Damien Laborde : « Nous avons une population très fragile socialement, avec le taux de pauvreté le plus fort de l’agglomération, à 14%, et un taux de chômage supérieur à la moyenne nationale malgré les 2000 entreprises implantéess dans la commune. Le Secours populaire est aussi un des plus importants de France. La question de la fragilité sociale se pose à Colomiers. » Une question à laquelle il compte répondre par une nouvelle politique d’urbanisme : « De nouvelles populations des quartiers sensibles sont arrivées de Toulouse, et au lieu de créer une mixité sociale, cela a crée une non-mixité. Prenez le quartier En Jacca. Il y a 80 % de logements sociaux, et la mairie continue d’en construire. Il y a un danger de montée du communautarisme, et il va falloir équilibrer le territoire. »
Enfin, Damien Laborde le sait, l’écologie est devenu un sujet sur lequel plus aucun parti politique ne peut se cacher : « La transition écologique va être le cheval de bataille de tous les candidats, quel que soit le bord politique. Une ville comme Colomiers doit rayonner dans ce domaine, et ce n’est pas le cas aujourd’hui. Il n’y a par exemple pas de centrale solaire sur les bâtiments municipaux. C’est le premier niveau quand on veut amorcer une transition écologique. »
Alors, après 70 ans à gauche, Colomiers est-elle sur le point de céder à la nouvelle donne politique et à l’ambition électorale de la République en Marche ? Le candidat veut y croire : « Ce que je propose, c’est une liste de rassemblement républicain, avec des sensibilités de gauche et de droite. Je ne veux pas réduire les gens à de simples militants. Les habitants veulent du pragmatisme, et, à l’échelle d’une commune, je ne vais pas me priver des compétences de personnes qui ont de bonnes idées, qui servent l’intérêt général. Osons une autre histoire pour Colomiers. »
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