Les Républicains (LR) présentent des candidats aux élections départementales dans 21 cantons sur les 27 que compte la Haute-Garonne. En ordre dispersé et sans réelle stratégie commune.
Nous n’avons pas pu trouver de candidats Les Républicains aux élections départementales de Haute-Garonne qui puisse parler au nom des autres. Et s’il n’y a pas de personne référente, c’est parce que tout le monde n’est pas d’accord, au sein de la fédération, avec le deal qui a été passé avec la majorité présidentielle (LREM, Modem, Agir). Celle-ci sera en effet alliée à LR dans 7 cantons, sous la bannière Aimer la Haute-Garonne. Tandis que dans une demi-douzaine d’autres cantons, LREM sera opposé à LR, allié à l’UDI. « La situation est très compliquée et peu confortable. On a préféré laisser chacun adapter son discours à son canton », confie Jean-Baptiste de Scoraille, dont le binôme qu’il compose avec Sophie Lamant (UDI) se présente à sa réélection sur le canton 10, l’un des 4 que le parti avait réussi à conserver, lors du scrutin de 2015.
Pour celui de 2021, l’homme a donc décidé de mettre de côté les considérations politiciennes. « Il y a des alliances entre gens de bonne volonté, mais aux visions différentes. Je les laisse libre de faire ce qu’ils veulent, à partir du moment où cela sert l’intérêt général. Je préfère me concentrer sur le combat local, à l’échelle de mon canton. Politiser la campagne départementale n’est pas une bonne chose. » Reste que les électeurs de droite ont du mal à savoir sur quel pied danser. « Sur les marchés, je suis identifié par rapport à mon bilan. Par contre, dans les cantons où se présentent de nouveaux candidats LR, c’est bien plus complexe et les gens n’arrivent pas toujours à s’y retrouver », reconnaît Jean-Baptiste de Scoraille. Celui-ci insiste toutefois sur les lignes programmatiques communes aux candidats de la droite, du centre et de la majorité présidentielle à ce scrutin départemental.
À commencer par « répondre au besoin de sécurité des citoyens », dit Jean-Baptiste de Scoraille, qui souhaite, entre autres, « maintenir la circonscription de la Métropole et du Sicoval en zone gendarmerie, pour faciliter l’organisation des forces de l’ordre sur la périphérie toulousaine ». Sur la construction de nouveaux collèges, une des compétences majeures du département, les candidats LR sont également d’accord : « Il en faut davantage, notamment au sein et autour de la Métropole où la population augmente. Le département et les communes doivent pouvoir se mettre d’accord sur une mise à disposition des terrains à construire », préconise Jean-Baptiste de Scoraille. Quant au volet social, la volonté est partagée de « mieux assister les personnes âgées ou de donner l’accès à tous les espaces publics aux personnes souffrant d’un handicap ». Et d’assurer la sortie de crise « en accompagnant les plus précaires, les associations et les entreprises qui se retrouvent face à de terribles problématiques ».
Le parti verrait enfin d’un bon œil que des vice-présidents d’opposition soient élus au sein du Conseil départemental, comme c’est le cas dans l’hémicycle de Toulouse Métropole. Le candidat à sa réélection ne se fait guère d’illusion sur un renversement des socialistes de la présidence de la Haute-Garonne, eux qui la détiennent depuis trois-quarts de siècle. « À moins d’un cataclysme, je ne vois pas comment nous pourrions prendre le Conseil ». Preuve de leur circonspection, Les Républicains ne se présenteront que dans 21 cantons, sur les 27 que compte la Haute-Garonne. « Nous avons eu du mal à trouver des candidats », souffle Jean-Baptiste de Scoraille.
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