À Muret, les candidats à l’élection municipale ont tout misé sur l’économie locale pour redynamiser leur ville. Sans oublier les nouveaux enjeux écologiques.
Crédit : Guillaume Chambon
« Il n’y a rien en termes d’économie à Muret », lance Laurent Mazuray, ancien membre de la majorité et aujourd’hui à la tête de la liste LREM “Muret et moi”. Un avis tranché qui confirme toutefois le fait que les questions de l’économie et de l’emploi sont au cœur de la campagne de tous les candidats. La tête de liste divers droite “100% Muret”, Myriam Crédot, juge ainsi que certaines idées sont « dépassées ». « Le projet de centre commercial ne correspond plus à ce qu’attendent les Muretains. Une étude d’impact révèle que sa mise en place finira de tuer les derniers petits commerces de notre centre-ville », déclare-t-elle. Pour répondre à cette problématique, la candidate propose à la place la création d’un campus universitaire couplé à un incubateur d’entreprises pour développer l’économie locale et favoriser la création d’emplois locaux.
« On est en déficit chronique d’emploi. Les statistiques montrent que le taux de chômage à Muret est supérieur à l’agglomération toulousaine », appuie son concurrent Laurent Mazuray. En effet, le taux de chômage était de 11,8% en 2016 selon l’Insee alors qu’il était de 7,7% à Balma et 10,6% à Colomiers par exemple. Le candidat LREM et Jean-Marc Dizel, tête de la liste écologique et solidaire “Réinventons Muret”, ont ainsi pour ambition, s’ils sont élus, de postuler au dispositif Territoire zéro chômeur longue durée. « C’est un outil assez puissant pour remettre les chômeurs dans l’emploi et leur permettre de retrouver une certaine situation sociale », explique Jean-Marc Dizel.
Pour le maire socialiste sortant André Mandement, qui conduit la liste “Muret pour tous et avec tous”, il faut continuer les efforts. « Nous avons transformé Muret. C’est aujourd’hui une ville dynamique et il faut poursuivre le chemin qui a été tracé », affirme-t-il. L’objectif de la majorité, si elle est réélue pour un troisième mandat, est de continuer à redynamiser le centre-ville de Muret, notamment autour de la place de la République, en coopérant avec les riverains et les commerçants. La liste RN portée par Emmanuelle Pinatel mise quant à elle sur la gratuité du stationnement : « Il faut mettre en avant les commerces locaux et les aider à lutter contre la concurrence déloyale des galeries marchandes qui ont justement le parking gratuit. »
Autre point commun : si les candidats à la mairie de Muret veulent apporter un nouvel élan à leur ville, ce n’est pas sans une certaine conscience écologique. « Il ne faut pas que l’économie ait un impact négatif sur l’humain et l’écologie », déclare Jean-Marc Dizel. Selon lui, la première mesure à prendre est de mettre fin à la bétonisation de Muret. Même son de cloche pour Myriam Crédot et Laurent Mazuray. « Le maire pense que c’est un marqueur de son action de dire : “je construis, je construis”. Mais aujourd’hui, il y a trop de béton. Il faut une transformation écologique », lance le candidat LREM.
Tous ont pour projet de végétaliser davantage la ville, approvisionner les cantines en produits bio et locaux ou encore de faciliter la circulation à vélo. Face aux enjeux climatiques, les candidats veulent également repenser le paysage urbain et le rendre plus responsable. « Nous avons en tête un plan de rénovation énergétique des bâtiments. Nous devons trouver de nouveaux modes de construction, il faut que les bâtiments soient zéro carbone », annonce Jean-Marc Dizel. De son côté, André Mandement compte bien rendre Muret plus verte en suivant le Pacte pour la transition conclu avec le groupe local EELV.
Wendy le Neillon
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