En déplacement à Toulouse à l’approche des présidentielles, le premier secrétaire du PS Olivier Faure loue le renouveau de son parti notamment incarné par Carole Delga.
A la veille du congrès socialiste et de la désignation du candidat à l’élection présidentielle de 2022, le premier secrétaire du parti, Olivier Faure, était à Toulouse ce mercredi 8 septembre avec un message clair : le PS est de retour. “Cela a été très compliqué pendant trois ans, on nous a décrits comme agonisants mais nous sommes toujours là grâce à la ténacité de ceux qui font vivre le parti au quotidien. Et depuis trois scrutins, les électeurs, après avoir cherché à gauche, ont à nouveau choisi le PS. C’est une responsabilité qui nous incombe pour arriver à bon port”, résume Olivier Faure.
Parmi ces militants socialistes qui ont tenu la barque et regagné la confiance des électeurs, le premier secrétaire pense bien évidemment à ceux qui ont remporté haut la main les élections départementales en Haute-Garonne et régionales en Occitanie, terres historiquement acquises au PS. Et en particulier à Carole Delga, qui a pris une nouvelle dimension depuis sa réélection et au sujet de laquelle Olivier Faure ne tarit pas d’éloges. “C’est une figure quasiment devenue iconique. Elle a réussi un exploit électoral qu’aucun sondage n’avait prédit en menant une campagne conforme à ce qu’elle est. Elle a parfaitement incarné la république sociale et écologique que nous défendons”, appuie Olivier Faure.
De là à lui prédire un destin national ? “Elle jouera assurément un grand rôle dans la politique française mais elle est d’ores et déjà un des visages de la nouvelle vague qui vient remplacer les éléphants d’hier. Il y a un véritable changement de génération au sein du parti qui n’était peut-être pas percevable il y a trois ans mais qui émerge désormais”, poursuit le premier secrétaire.
Quoi qu’il en soit, ces scrutins locaux victorieux ont visiblement rebattu les cartes et donné le ton de la nouvelle attitude que semblent adopter les socialistes avec ses partenaires de gauche. Olivier Faure est notamment revenu sur les élections municipales à Toulouse et régionales en Occitanie durant lesquelles le PS et EELV ne sont pas parvenus à se rassembler. “Il s’agissait des mêmes acteurs pour les mêmes effets, les écologistes n’ont pas eu une attitude permettant de créer des dynamiques. Le choix d’EELV de refuser un accord aux régionales dès le premier tour quand on a gouverné ensemble pendant six ans n’était pas du tout logique, il y avait un côté artificiel”, estime le socialiste.
S’il assure que le PS n’est plus dans la recherche d’hégémonie à gauche, ce dernier estime toutefois que son parti a désormais une place centrale à jouer dans l’optique des présidentielles. Regrettant les nombreuses candidatures qui se profilent, il semble toutefois remettre à plus tard les éventuelles discussions en vue d’un rassemblement. “Du Nord au Sud du pays, nous avons une formidable équipe de maires, de présidents de régions et de départements ainsi que d’élus locaux qui se tient prêt à gouverner”. Et Olivier Faure ne s’en cache pas, il verrait bien la maire de Paris Anne Hidalgo conduire cette “dream team” à l’Elysée. La candidate, également soutenue par Carole Delga, sera visiblement opposée à l’ancien ministre Stéphane Le Foll lors d’une primaire socialiste interne qui sera réservée aux militants.
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