À l’occasion d’une conférence de presse tenue le 2 juin à l’Hôtel de Région, l’Union des élus de la droite et du centre a fustigé une gestion dispendieuse de l’institution, pointant notamment du doigt le coût de l’organisation des assemblées plénières à Montpellier. Une polémique jugée stérile par Carole Delga.
DR« La vérité sur le coût de la fusion des Régions en Occitanie ». C’est ce que proposait de révéler l’Union des élus de la droite et du centre (UEDC). Ciblant notamment celui lié à l’organisation des assemblées plénières. Alors que deux premières séances s’étaient déroulées dans l’hémicycle toulousain en présence de 158 élus, depuis le 15 avril 2016 ces dernières ont désormais lieu à Montpellier, comme l’avait annoncé Carole Delga durant sa campagne. En partant des coûts de location du Corum de Montpellier le 15 avril 2016 (64 441 €) et du parc des Expositions de Montpellier le 30 juin 2017 (137 170 €), ils estiment le montant total occasionné par ce déménagement à 3 millions d’euros sur l’ensemble du mandat.
« Nous ne nions pas que des travaux d’agrandissement sont nécessaires à Toulouse, mais ce sont de simples aménagements qui reviendraient au maximum à 400 000 euros. La Région ne doit pas être gérée en fonction d’engagements de campagne qui n’ont pas de conséquences positives sur les citoyens », précise Anne-Sophie Monestier-Charrié, vice-présidente du groupe UEDC. Dans un droit de réponse adressé à France 3, Carole Delga assume ce choix politique « au nom de l’équilibre territorial » et rappelle que les anciens hémicycles accueillent toujours les commissions permanentes ainsi que des colloques. Elle justifie également son choix par la future baisse du nombre d’élus souhaitée par le président de la République.
Autre motif de courroux, le coût lié aux Maisons de la Région en Occitanie. Actuellement, 9 départements sur 13 sont pourvus de ces antennes décentralisées offrant des services et des informations sur les différents champs d’action de la collectivité (développement économique des entreprises, orientation et formation professionnelle, transport…). D’ici la fin de l’année, c’est l’ensemble du territoire qui sera couvert. « Cela sous-entend 731 000 euros de location par an. Sans compter de futures acquisitions à Perpignan et à Montauban. C’est bien que la Région soit présente partout, mais y a-t-il vraiment besoin que chaque collectivité ait ses propres bâtiments ? Nous proposons un système de guichets uniques pour mutualiser les moyens et les emplois », avance Anne-Sophie Monestier-Charrié.
Contactée pour réagir point par point aux accusations, la Région renvoie au droit de réponse de Carole Delga, dans lequel elle défend une gestion rigoureuse qui a donné lieu à une augmentation annuelle des dépenses de fonctionnement de moins de 1 %.
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