Il est le plus connu des écologistes en Midi-Pyrénées. Il se tourne désormais vers la nouvelle grande région. Gérard Onesta s’explique.
Par Antoine Laviale
Gérard Onesta, vice-président du Conseil Régional de Midi-Pyrénées, a annoncé être candidat à l’investiture d’Europe-Ecologie Les Verts pour être leur tête de liste lors des futures élections régionales. Les adhérents du parti se prononceront sur leur tête de liste le 25 avril prochain à Carcassonne. L’élu écologiste avoue avoir beaucoup consulté, rencontré ses amis avant de prendre la décision de se présenter au vote des militants. Sur la légitimité d’une telle candidature, Gérard Onesta répond qu’il « pense avoir un égo bien équilibré. J’essaie de limiter mes engagements à des choses où je pense que je peux être utile». Carriériste, il ne le serait donc pas, même s’il est membre du Conseil National des Verts depuis… 1987. Toutefois, s’il voulait faire carrière, il « serait allé dans une machine électorale», lui se définit plutôt comme un «serviteur.»
« le sentiment d’être abandonné »
Quatre raisons expliqueraient sa candidature : il est écologiste, engagé, conscient de l’importance de la réforme territoriale, et démocrate. Le territoire, il en fait d’ailleurs son cheval de bataille, «les métropoles, les régions ont toujours la peur de se faire bouffer», or pour lui, la question n’est pas là. En effet, grand défenseur du service public rural, il souhaite prendre les initiatives nécessaires, si les militants écologistes lui permettent, pour maintenir les services dans les endroits les plus reculés. Selon lui «ça n’est pas la peur de l’arabe qui fait voter FN, mais le sentiment d’être abandonné». Aussi, sur la question du nouveau mode de scrutin, certains pensent que le Front National pourrait être favorisé, lui défend la proportionnelle, et il espère que le parti Bleu Marine obtiendra des élus afin qu’ils prouvent leur «incompétence à diriger» : «un FN ça aboie, mais ça ne propose rien.»
Sur la forme de ces élections, il défend plusieurs points : «l’unité de la gauche dans sa diversité», la formule semble belle mais la pratique est bien plus difficile … Ainsi, il plaide pour l’ouverture, sous la condition que les projets soient cohérents : «Je ne veux pas être le porte-parole de ce que je ne souhaite pas.» Cohérence, unité, ouverture, avec l’extrême gauche peut-être … Avec le Parti Socialiste ? Les militants ont déjà dit non…
La rédaction
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