Archipel Citoyen prône la notion de « conception universelle ». Un modèle qui prend systématiquement en compte les personnes les plus « empêchées » et qui devrait servir de norme au développement de la ville.
Parler de personnes « empêchées » plutôt que handicapées ou à mobilité réduite. Derrière ce qui pourrait ressembler à un pas de plus dans le politiquement correct, Archipel Citoyen propose un virage lexical dans le sens d’une « conception universelle » de la société.
L’idée qu’a présenté le collectif ce lundi 10 février, étant de ne plus penser la ville et ses aménagements selon une norme établie autour du plus grand nombre et qu’il faudrait ensuite adapter aux contraintes particulières d’une minorité, mais que celle-ci soit conçue en incluant, dès le début, les besoins de tous.
Ils estiment ainsi que les personnes jouissant d’une meilleure mobilité peuvent, par exemple, parfaitement vivre au sein d’un environnement dessiné pour ceux qui rencontrent des difficultés.
Pour s’inscrire dans cette perspective et « faire du handicap un sujet de politique transversale », les candidats d’Archipel ont proposé une dizaine de préconisations. À commencer par celle de « convoquer une assemblée métropolitaine décisionnaire représentative des personnes en situation de handicap et de leurs proches, en associant les professionnels, pour définir les priorités et les modalités des choix relatifs à cette question ».
Parmi les axes prioritaires, Archipel citoyen a identifié la question de l’accueil des « personnes empêchées » aux services municipaux et métropolitains. Tout d’abord en renforçant la formation des agents ainsi qu’en accélérant la mise aux normes du bâti. En matière de circulation dans l’espace public, ces derniers souhaitent, non seulement, appliquer la Charte technique pour l’accessibilité à la voirie et des espaces publics, signée en 2016, mais aussi la compléter avec un Plan d’urgence de mise en accessibilité de la voirie (PAVE).
« Ce plan visera à rendre les trottoirs accessibles aux personnes à mobilité réduite ainsi qu’à sécuriser les traversées piétonnes », précise le collectif qui pointe la question du stationnement et des transports en commun.
Les colistiers d’Antoine Maurice proposent ainsi de mobiliser plus fortement la police municipale afin de faire respecter les places qui leur sont réservées et de lutter contre les conduites qui entravent leurs déplacements.
Nicolas Belaubre
Nicolas Belaubre a fait ses premiers pas de journaliste comme critique de spectacle vivant avant d’écrire, pendant huit ans, dans la rubrique culture du magazine institutionnel ‘’à Toulouse’’. En 2016, il fait le choix de quitter la communication pour se tourner vers la presse. Après avoir été pigiste pour divers titres, il intègre l’équipe du Journal Toulousain, alors hebdomadaire de solution.
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Commentaires
sarah martins ribeiro le 22/02/2025 à 21:46
Moi je suis tout à fait d'accord avec tout ça et tu as également en situation de handicap encore aujourd'hui dans la rue qui mène entre Capitole et Jeanne d'Arc sur un passage piéton et bien sûr passage bateau camion qui déposer des courses à Monsieur j'ai dû attendre que le camion part pour pouvoir continue mon chemin en faitet je trouve ça inadmissible de faire attendre une personne à mobilité réduite alors qu'elle veut traverser et que il y a la route donc voilà