Suite à la désignation d’Antoine Maurice en tant que tête de liste du mouvement Archipel Citoyen, Jean-Christophe Sellin, membre du Parti de gauche, claque la porte du collectif.
Selon ses aveux, cela fait longtemps que Jean-Christophe Sellin, membre du Parti de gauche, s’interroge quant au fonctionnement du mouvement Archipel Citoyen qu’il avait rejoint en juin dernier. La désignation d’Antoine Maurice à la tête de la liste du collectif est la goutte qui a fait déborder le vase. « La démarche initiale, qui se voulait citoyenne, n’avait de sens que si elle était représentée par une personne non-encartée. Désormais elle est clairement estampillée Europe écologie-Les Verts », peste Jean-Christophe Sellin qui ne se reconnaît plus dans cette nouvelle donne.
D’autant que le mouvement avait fait le vœu de se tenir éloigné des tractations qui font foi dans les partis traditionnels : « Archipel avait promis de faire de la politique autrement, mais ils se comportent finalement comme ceux dont ils dénonçaient les agissements », poursuit-il, faisant référence au coup de pression d’EELV qui avait menacé de quitter la formation si la tête de liste n’était pas écologiste. « Un chantage qui n’a rien de démocratique », et qui selon le représentant du Parti de gauche va au-delà : « Antoine Maurice ne serait pas passé sans le soutien des amis de Romain Cujives (Toulouse idées neuves). Il y a eu des accords… »
Outre la seule désignation de la tête de liste, le processus d’Archipel Citoyen tout entier pose problème à Jean-Christophe Sellin : « Élaborer une liste avant même de valider un programme électoral est totalement contre-productif. Je n’ai jamais vu cela. » Pourtant, des points de dissension semblent perdurer au sein du collectif, sur le fond justement. « Et des voix dissonantes commencent à se faire entendre », confie le démissionnaire. Les membres de la France insoumise, notamment, doivent annoncer le 29 novembre, s’ils poursuivent la course au Capitole aux côtés d’Archipel Citoyen. Mais rien n’est moins sûr s’ils ne parviennent pas à obtenir suffisamment de places éligibles.
Quant à Jean-Christophe Sellin, rien n’est encore décidé mais il précise : « Il y a de la place à gauche, entre une liste conduite désormais par EELV, une liste socialiste menée par une Nadia Pellefigue aux propositions timides et le retour du socialisme ronchon de Pierre Cohen. »
L’article a été mis à jour en raison d’erreurs pouvant donner lieu à une mauvaise interprétation des propos. (JT)
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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