Élu au conseil départemental de Haute-Garonne depuis 2008 sous l’étiquette du Parti socialiste, Jean-Louis Llorca fait partie de ces hommes politiques au parcours atypique. Ancien inspecteur de police, il est désormais en charge de la politique de la ville et plaide pour un PS « vraiment à gauche ». Vanessa Vertus
Une décennie que Jean-Louis Llorca arpente les couloirs du Conseil départemental. Chez ce sexagénaire natif d’Oran en Algérie, l’engagement à gauche est une affaire de famille. Les Llorca, modestes pieds noirs originaires d’Espagne, sont sensibles aux idées communistes. Quatre ans après l’indépendance de l’Algérie, ses parents posent leurs valises dans le Sud de la France, à Toulon, puis à Toulouse. Au début des années 1970, le jeune Llorca cherche un métier : ce sera la police. Il y restera jusqu’en 2004, d’abord dans l’Essonne, puis à Paris au grade d’inspecteur avant de rentrer à Toulouse en 1994 et de finir sa carrière au commissariat du rempart Saint-Étienne. 34 années de service mais aussi de vie militante, au feu FSAP (Fédération autonome des syndicats de police, marquée à gauche et dissoute en 1997) et au Parti socialiste qu’il rejoint en 1977.
Durant ses jeunes années militantes, Jean-Louis LLorca est proche des idées de la “Gauche socialiste”, un courant du parti créé en 1988 par Julien Dray et un certain Jean-Luc Mélenchon. « Dans les années 1970-80, dans les congrès et même dans les sections, on terminait nos réunions en chantant l’Internationale, le poing levé. Et puis, il y a eu ce que j’appellerai une dérive et enfin le pompon avec le dernier quinquennat », grimace l’élu.
À Toulouse, Jean-Louis Llorca devient secrétaire de la section 11 du PS local. Celle qui regroupe les quartiers populaires de la ville comme la Reynerie ou encore Bagatelle et qu’il rafle à la droite lors des élections départementales de 2008. Une cuisante défaite aux présidentielles plus tard, le PS local se cherche. « Tous les lundis, nous débattons. Moi, je ne crois pas à cette idée du ni de droite ni de gauche. Nous devons réaffirmer notre positionnement à gauche », affirme-t-il, avant de parler de ses projets. « À la Reynerie, un nouveau collège sera créé avenue Eisenhower d’ici deux ou trois ans. Cet emplacement permettra aux enfants de Saint-Simon, de la Reynerie et de Cugnaux de se mélanger », explique-t-il. L’élu œuvre aux fondations d’une mixité sociale qu’il souhaite réelle… en attendant de reconstruire son parti.
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