Il est comme l’immense majorité des élus. Ancien adjoint de Pierre Cohen, aujourd’hui membre de l’opposition municipale, Jean-Marc Barès-Crescence fait de la politique ni pour l’argent, ni pour la gloire.
DRC’est notamment pour lutter contre les discriminations sexuelles que Jean-Marc Barès-Crescence s’engage au milieu des années 2000. Convaincu par ailleurs de la nécessité de rompre avec le libéralisme, il choisit le Parti communiste, dont il devient secrétaire de la section Toulouse Sud. Il entre en action sous le mandat de Pierre Cohen qui le charge des bibliothèques de la ville et le nomme adjoint du secteur 5 : « On avait mis fin aux termes “maires de quartier”, qui laissent penser que ces élus ont certaines prérogatives, ce qui n’est pas le cas. Le rôle d’un adjoint de secteur consiste à animer la démocratie locale, à associer les citoyens à la politique municipale… », précise Jean-Marc Barès-Crescence.
Ce qu’il fait dans ce Sud-Est toulousain, qui s’étend du Busca à Rangueil – où il est né, il y a 36 ans – en passant par le pont des Demoiselles ou Empalot. Avec plus de 30 % de taux de chômage, ce dernier quartier est alors au cœur de ses préoccupations, comme le sont l’ouverture de la médiathèque Grand M ou celle du centre LGBT. Parallèlement, il conserve son emploi de bibliothécaire et reverse ses indemnités à son parti, comme tous les élus communistes. Il témoigne par ailleurs que « l’engagement politique pénalise la vie professionnelle, en terme d’avancement ou d’évolution de carrière. » « Comme s’il fallait la mettre entre parenthèses », déplore-t-il. Les journées d’absence payées par son employeur, auxquelles il peut prétendre en tant qu’élu, lui permettent tant bien que mal d’organiser un agenda forcément chargé.
Suite au décès du radical de gauche Jean-Jacques Rouch, il retrouve les bancs du conseil municipal en juin 2016, cette fois dans l’opposition. Jean-Marc Barès-Crescence apprécie de ne plus être attaché à « la solidarité d’ensemble » parfois pesante de la précédente équipe municipale. Et bien qu’il déplore aujourd’hui un manque de marge de manœuvre, il se sent toujours très proche des citoyens : « Ils nous parlent plus spontanément et plus librement qu’aux élus de la majorité. Les associations, par exemple, ne craignent pas de perdre de l’argent en venant nous voir ! »
Philippe Salvador
Philippe Salvador a été reporter radio pendant quinze ans, à Toulouse et à Paris, pour Sud Radio, Radio France, RTL, RMC et BFM Business. Après avoir été correspondant de BFMTV à Marseille, il est revenu à Toulouse pour cofonder le magazine Boudu.
Voir les publications de l'auteur
Commentaires