Pour le Mouvement des progressistes, le ralliement d’EELV à Archipel Citoyen rend le message de l’urgence environnementale inaudible. Pour y remédier, il appelle à la constitution d’une liste 100 % écologiste pour les prochaines municipales à Toulouse.
Certes, Antoine Maurice, élu Europe écologie-Les Verts à la mairie de Toulouse, a été désigné tête de liste de la formation Archipel Citoyen, mais pour certains militants, cela ne garantit pas un programme tourné vers les enjeux environnementaux. Mieux, « les écologistes seraient noyés dans la masse », lance Pierre-Louis Vernhes. Ce dernier, porte-parole national du Mouvement des progressistes (MDP) et présent sur la liste ‘’Urgence écologie’’ aux précédentes élections européennes, estime que EELV a fait des concessions démesurées pour obtenir le leadership : « Le second écologiste de la liste Archipel (en la personne d’Hélène Cabanes, ndlr) sera seulement dixième, et le suivant (Michelle Bleuse, ndlr) n’est que quatorzième. Les voix vertes seront donc étouffées. »
Alors, « pour éviter le green washing ambiant », Pierre-Louis Vernhes appelle à la constitution d’une liste 100 % écologiste. « Pour que cette dimension ne devienne pas un simple supplément d’âme pour les formations politiques mais une véritable stratégie, au centre de tout un programme », poursuit-il. C’était tout l’enjeu des accords conclus le 8 juillet dernier entre les différentes organisations écologistes comme EELV, Génération Écologie, Cap 21, le Mouvement des progressistes… qui visaient à avancer des listes uniques et unies pour les municipales. « À Toulouse, cet appel n’a pas été entendu puisque EELV a rallié Archipel Citoyen. C’est dommage ! »
Alors, le MDP le réitère afin que Toulouse présente une liste clairement écologiste, comme dans la quasi-totalité des 40 plus grandes villes de France. Ainsi les discussions vont bon train avec de nombreux collectifs associatifs engagés dans la protection de l’environnement et avec certains membres EELV déçus par la tournure que prend Archipel Citoyen. Car, « si Jean-Luc Moudenc ne perd pas la mairie, il n’y aura plus qu’un ou deux écologistes au conseil municipal, au lieu de trois aujourd’hui. Un comble en cette année où la prise de conscience des citoyens est massive en la matière ! », conclut Pierre-Louis Vernhes qui, au lendemain du congrès de EELV, attend des décisions franches.
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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