En discussion avec Archipel Citoyen, le Nouveau Parti Anticapitaliste privilégie un rapprochement. Le NPA se positionnera définitivement début décembre et, en l’absence d’accord, pourrait investir un candidat.
En 2014, c’est Ahmed Chouki qui représentait le NPA aux élections municipales à Toulouse (1,67 % au premier tour). À quelques mois du scrutin 2020, les instances toulousaines du parti affirment que celui-ci « sera présent sous une forme ou une autre ». Membre du comité d’animation du NPA 31 et de la direction nationale, Sylvain Cantaloube assure que son mouvement « a les moyens humains et financiers de partir seul », même si cela ne le satisfait pas.
Des discussions avec différentes composantes de la gauche ont donc lieu, notamment avec Archipel Citoyen, qui a déjà présenté sa liste. Un point qui fait justement débat entre les deux formations, puisque le NPA considère que « les individus qui constituent un collectif sont secondaires par rapport aux idées » et qu’il n’y a « pas suffisamment de garanties sur celui-ci pour soutenir la démarche », souligne Sylvain Cantaloube.
Afin de faciliter le choix des 150 militants sur le positionnement du NPA 31, le parti attend des éclaircissements sur des points programmatiques et stratégiques. En clair, il est hors de question de s’allier avec le PS au second tour ou de voter des budgets d’austérité en cas de présence minoritaire au sein de la majorité. Sylvain Cantaloube souhaite par ailleurs que « le maintien des services publics dans les quartiers, le développement de leur gratuité et la réquisition des logements vides » soient, entre autres, inscrits dans le programme. Il rappelle également l’opposition du NPA au projet TESO ainsi qu’à la troisième ligne de métro « qui ne répond pas à la problématique de la circulation périurbaine ».
Au-delà de ces attentes, le représentant du NPA 31 insiste sur la volonté de rapprochement avec Archipel Citoyen, qui « compte de nombreux compagnons de lutte ». Et ce d’autant plus qu’il juge le bilan de Jean-Luc Moudenc très négatif. « Son action est dirigée vers les couches sociales privilégiées. Il a augmenté les impôts locaux, le prix de la cantine, mène une politique sécuritaire inquiétante et une chasse aux pauvres et aux migrants comme l’illustre son arrêté anti-bivouac », énumère-t-il. En cas de candidature sous la bannière NPA, la tête de liste sera « une personne représentative, comme un syndicaliste de l’hôpital ou un militant du droit au logement ».
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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