Ce jeudi 17 janvier, le président de la République, Emmanuel Macron, s’est rendu sur la base militaire de Toulouse-Francazal afin de présenter ses vœux aux armées. Il est venu jauger le moral des troupes, défendre son projet de modernisation de l’armée et réaffirmer l’engagement de la France au Sahel et en Syrie.
Macron est venu présenter ses vœux aux armées sur la base de Francazal-Toulouse © Franck Alix
Emmanuel Macron a atterri ce jeudi 17 janvier, en début d’après-midi, sur le tarmac de la base militaire de Toulouse-Francazal, qui abrite le 1er régiment du train parachutiste, pour présenter ses vœux aux armées. Les seuls vœux officiels aux corps constitués de l’État maintenus par le président qui a annulé tous les autres, préférant s’atteler à l’organisation du Grand débat national. Il a été accueilli par les élus locaux et le préfet de la Haute-Garonne avant d’assister à la traditionnelle cérémonie des ‘’honneurs militaires’’.
Le chef des armées a ensuite été convié à rencontrer un Groupement commando parachutiste (GCP), ou à découvrir l’avion de transport militaire A400M ‘’Atlas’’, développé par Airbus Military. Pour clore la visite, une dizaine de commandos parachutistes ont réalisé un saut de démonstration. Emmanuel Macron a pris le temps de saluer chacun d’entre eux. « Le moral est bon ? », « Le matériel est au rendez-vous ? », s’est-il inlassablement enquis.
« Fierté », «gratitude», « admiration », le discours du chef de l’État s’est ouvert sur des remerciements qui ont pris la forme d’un long exercice de flatterie avant un hommage aux disparus en mission.
Après s’être glorifié de la présence de la « première armée d’Europe » sur chacun des continents pour assurer la « protection des Français » et « rendre la nation plus forte », le président a confirmé l’engagement de la France au Sahel et en Syrie : « Le retrait de l’allié américain de Syrie ne doit pas faire dévier de l’objectif : éradiquer Daesh. »
Pour satisfaire ces ambitions, un cadeau substantiel a été fait aux armées qui, en pleine période de restrictions financières, voient leur budget augmenter de 1,8 milliard d’euros. En contrepartie, Emmanuel Macron a appelé à une gestion plus responsable. Pour convaincre, celui-ci a fait part de sa volonté de favoriser « l’audace » et de « voir grand » pour l’armée française.
Le président a donc détaillé trois mesures phares de sa politique dont, en premier lieu,la modernisation du matériel. En effet, Emmanuel Macron, qui rappelle que les puissances qu’il qualifie « pudiquement » d’autoritaires présentent des projets d’équipement extrêmement ambitieux, n’entend pas se laisser distancer dans la course à l’armement. Il a également abordé le sujet de la coopération militaire européenne et exhorté les pays de l’Union à « se doter d’une force et d’une doctrine communes ».
Enfin, le chef des armées s’est penché sur la condition du soldat et s’est engagé à améliorer son quotidien, que ce soit en opération ou sur le plan civil. Il a ainsi souhaité une modernisation de la gestion des ressources humaines. Objectif : « attirer les plus jeunes et favoriser les départs ». Emmanuel Macron est resté vague sur ces mesures et notamment sur la réforme des retraites dont il a seulement rappelé la nécessité. Un grondement a alors animé la grande muette. Surpris mais souriant face à cet élan inhabituel, le président s’est uniquement engagé à « prendre en compte la spécificité du métier ».
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