Adhérent de la première heure du Parti de Gauche, Manuel Bompard est aujourd’hui secrétaire général de la France Insoumise. Battu aux dernières législatives, le directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon lors de la présidentielle 2017 pourrait peser à Toulouse dans les années à venir.
S’il n’a pas été élu député de la 9e circonscription de la Haute-Garonne en juin dernier, Manuel Bompard accumule pourtant les aller-retour Toulouse-Paris. Salarié d’une start-up toulousaine travaillant notamment pour l’aéronautique, le secrétaire général de la France Insoumise est de plus en plus sollicité par les médias. Un calendrier chargé qui lui laisse peu de temps pour se plonger dans ses lectures historiques, philosophiques et politiques. « J’essaye toujours de faire mon match de foot du jeudi soir pour décompresser », ajoute-t-il. Cette ascension fulgurante, l’ingénieur et docteur en mathématiques appliquées de 31 ans ne l’avait pas vraiment anticipée. Issu d’un milieu « plutôt de gauche », Manuel Bompard a toujours été intéressé par la chose politique mais il assure qu’ « il n’y avait pas de plan de carrière ». Il s’implique dans les luttes contre le traité européen en 2005 et contre le CPE en 2006. Et, dès 2009, adhère au Parti de Gauche. « Selon moi, le PS avait abandonné toute idée de rupture avec la mondialisation libérale. Et l’extrême gauche n’avait pas de volonté de gouverner. »
Thésard, il s’occupe assez vite de la coordination du parti à Paris. « J’ai ensuite intégré l’équipe de campagne en 2012 », précise Manuel Bompard. Débarqué à Toulouse en 2013, il est sollicité un an plus tard par Jean-Luc Mélenchon pour être son directeur de campagne aux élections européennes le Sud-Ouest avant de rempiler pour la présidentielle de 2017 « de manière naturelle ». Il en retient une « aventure enthousiasmante et une campagne où les habitudes politiques ont été bousculées ». Malgré la « déception et la frustration » liées à sa défaite aux législatives, il souligne la présence de six candidats FI au deuxième tour en Haute-Garonne et les bons résultats de Jean-Luc Mélenchon à Toulouse. De quoi rêver de la mairie ? « La France Insoumise est très ancrée dans la ville et aura de grandes ambitions. », répond-t-il. D’ici là, les élections européennes de 2019 seront une étape importante. « C’est une bataille qui m’intéresse », avoue celui qui a attrapé « le virus de la politique ».
Paul Périé
La rédaction
Le Journal toulousain est un média de solutions hebdomadaire régional, édité par la Scop News Medias 3.1 qui, à travers un dossier, développe les actualités et initiatives dans la région toulousaine. Il est le premier hebdomadaire à s'être lancé dans le journalisme de solutions en mars 2017.
Voir les publications de l'auteurÀ lire aussi sur le même sujet :
Actualités en continu - Politique
Commentaires
Lineand le 02/04/2025 à 17:30
Bonjour à tous .
Je suis surpris que la France Insoumise se présente à cette élection . Est ce pour jouer la complémentarité à Macron ce qui ne serait pas pour nous étonner après leur ralliement lors de la dernière présidentielle . Ils en oublient que les sondages lors de cette élection les donnaient à plus de 15% . Et que leur ralliement vient renvoie en queue de peloton . Même le couple Hollande/Royale ont rejoint macron sans doute pour un fauteuil bien rémunéré . Tous ces gens n'ont jamais été socialistes de leur vie .