Alors que le scrutin du 1er juin avait porté Jean-Jacques Bolzan à la tête du Mouvement radical social-libéral de Haute-Garonne, la commission de conciliation a été saisie par son concurrent Pierre-Nicolas Bapt. L’élection est suspendue jusqu’au 11 juillet, date du prochain bureau national, après la mise sous tutelle provisoire de la fédération départementale.
En décembre dernier, les radicaux se rassemblaient au sein d’une seule famille, le Mouvement radical social-libéral. Le PRG et le Parti radical valoisien réunissaient ainsi leur force et, en Haute-Garonne, terre historique du radicalisme, la direction était confiée à deux délégués départementaux, Jean-Jacques Bolzan et Pierre-Nicolas Bapt, jusqu’au scrutin du 1er juin qui a vu les deux hommes se disputer la présidence du mouvement. Aujourd’hui, l’entente semble avoir laissé place à de grosses tensions après la suspension de l’élection.
Lors de l’assemblée générale du mouvement, c’est donc Jean-Jacques Bolzan qui remportait la majorité des suffrages. « J’ai été élu avec 80 % de participation et 70 % des voix. Deux ou trois personnes ont écrit à la commission de conciliation au sujet de l’assemblée générale. Cet événement s’est tenu à Blagnac et s’est très bien passé », souligne l’adjoint au maire de Toulouse. Présente sur place, la sénatrice Françoise Laborde assure elle aussi que « l’assemblée générale s’est bien déroulerée sans incidents majeurs ».
Pourtant, apparait une interrogation : la présence en nombre de commerçants parmi les adhérents, et donc parmi les votants, a été pointée du doigt. Jean-Jacques Bolzan aurait-il profité de son statut d’élu en charge du commerce ? Il répond que « tout est clair puisque ces adhérents étaient déjà inscrits en 2017 et ne représentent que 7 à 8 % du fichier ». Son concurrent Pierre-Nicolas Bapt, admis aux urgences ce soir-là, n’a pas participé à l’assemblée générale et ne souhaite donc pas s’exprimer sur ce point.
Il avait cependant alerté les instances nationales du parti deux jours avant l’élection au sujet d’une lettre reçue par les adhérents. « Il s’agissait d’un courrier de l’association Agir pour l’avenir des Toulousains contenant la profession de foi de Jean-Jacques Bolzan. Beaucoup se sont demandés comment l’association avait eu leur adresse. En tant que garant de la confidentialité des fichiers, ça me posait problème », explique Pierre-Nicolas Bapt. Jean-Jacques Bolzan, président de cette association, se défend en assurant qu’il a « utilisé la carte professionnelle de l’association pour bénéficier de tarifs préférentiels ». « Mais les fichiers n’ont pas été donnés et j’ai payé ces envois de ma poche », assure l’élu. Il menace d’ailleurs de porter plainte pour diffamation mais se dit « serein et impatient de faire vivre cette fédération ».
Les deux candidats attendent désormais la décision de la commission de conciliation qui a suspendu l’élection jusqu’au 11 juillet, jour où se tiendra le prochain bureau national.
Paul Périé
La rédaction
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