À trois semaines du premier tour des municipales, les candidats à la mairie de Balma ont presque tous présenté leurs programmes. Sans surprise, l’écologie est fortement mise en avant. Les candidats se rejoignent dans la volonté de préserver la biodiversité et de réduire les voitures dans une ville saturée par les bouchons matin et soir.
« Nous devons mettre l’écologie au centre des préoccupations de cette municipalité », lance Laurent Méric, chef de file de l’opposition et tête de la liste “Balma solidaire et innovante”. Alors que les écologistes sont arrivés en troisième position aux élections européennes, les municipales se teintent forcément de vert. Et Balma n’y échappe pas. “Un catalogue de mesurettes écolo comme il en existe des milliers”, dénonce pourtant Yannick Bourles, candidat EELV, qui souhaite mettre en place une ferme pédagogique et productrice. Celle-ci fournira la cuisine centrale en produits bio pour alimenter les cantines et maisons de retraite.
Même volonté pour Laurent Méric, qui désire également créer « un parc naturel agricole de 500 hectares qui préservera de l’espace agricole et naturel ». « Nous contractualiserons avec les agriculteurs pour qu’ils aient des pratiques favorables à l’environnement », prévoit-il. Bernard Viudez, ancien membre de la majorité aujourd’hui à la tête du groupe “Les Balmanais“, préfère quant à lui « aider les paysans et peut-être investir dans des terres agricoles ». Idem pour Vincent Terrail-Novès, maire sortant et chef de file de la liste “Du coeur et de l’action”. L’élu veut cultiver des graines anciennes le long de l’Hers, en partenariat avec des producteurs.
En plus de la préservation des terres agricoles, les candidats souhaitent verdir la commune en plantant de nouveaux arbres : « Près de la voirie » pour Bernard Viudez, à chaque naissance pour Laurent Méric, 10 000 d’ici 2040 pour Vincent Terail-Novès.
Mais, au-delà de la biodiversité, ce sont bien les mobilités qui sont au coeur des enjeux écologiques à Balma. « C’est une ville traversée par les voitures qui rejoignent la rocade », se désole Yannick Bourles. Pour y remédier, le candidat émet entre autres le souhait de mettre en place plus de bus et de pistes cyclables. « Il n’y aucune réelle offre dans la commune », déplore l’écologiste. En effet, Balma possède des voies réservées aux transports en communs mais un seul bus en site propre. Et, selon Laurent Méric, « aucune piste cyclable n’a été créée, en six ans de mandat, 700 mètres ont même été supprimés ». Le candidat étiqueté à gauche a donc pensé à un plan vélo. « Nous voulons créer une piste cyclable sécurisée qui traversera Balma en passant par le centre-ville », explique Laurent Méric.
Pour les transports en commun, il rejoint Yannick Bourles et Bernard Viudez sur la volonté de développer l’offre de bus. « Nous allons mettre en place une ligne de bus, type linéo, sur le site propre, qui va parcourir Balma du Nord au Sud en passant par le métro. Nous allons aussi créer une navette pour les quartiers non desservis », détaille Laurent Méric. Pour autant, selon Vincent Terrail-Novès, « les chiffres montrent qu’il n’y a pas beaucoup de fréquentations sur les lignes ». Le maire annonce tout de même « une amélioration des horaires et des cadencements dans les semaines à venir ».
En attendant, l’inquiétude de voir Balma envahie de voitures s’intensifie avec la future création du Campus d’Orange, en 2021. Celui-ci va accueillir 1250 salariés et presque autant de voitures. Pour Bernard Viudez, « il aurait fallu exiger d’Orange un plan interentreprises de déplacement ». Le maire de Balma assure être en train de travailler sur un tel plan avec Orange et d’autres sociétés. « Nous allons, en partenariat avec Tisséo, mettre des navettes à disposition des entreprises intéressées », annonce le maire. Tout en précisant que « c’est avec l’arrivée d’Orange que ceci peut être mis en place ».
Héloïse Thépaut