Le mouvement Une nouvelle énergie de Nadia Pellefigue fait une série de propositions pour lutter contre les discriminations liées à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre.
La question LGBTQI n’avait pas encore été concrètement abordée par les acteurs de la campagne pour les élections municipales toulousaines. « Il y a une volonté de la part de l’équipe actuelle de ne pas en parler. Nous voulons briser ce silence et afficher toutes les fiertés toulousaines. Il en va de la dignité de la ville », déclare Nadia Pellefigue, qui présente avec sa liste Une nouvelle énergie (PS-PC-PRG) une série de propositions pour faire de Toulouse une cité LGBTQI+ friendly. Cela passera donc d’abord par des opérations de communication émanant de la collectivité, « car il y a un besoin crucial de diffuser des messages de manière forte et récurrente. Face à l’augmentation des actes transphobes ou homophobes, le discours contre les discriminations doit être permanent », préconise Sandra Forgues, placée en cinquième position sur la liste Une.
Ainsi, on verra des couples gay ou lesbiens sur les affiches publicitaires de la commune, le drapeau LGBTQI+ sera érigé sur la façade du Capitole et des mairies de quartier durant le week-end de la marche des fiertés et celui de la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie, le Pont neuf pourra être éclairé aux couleurs de l’arc-en-ciel, des noms de personnalités LGBTQI+ seront donnés à des rues. La collectivité soutiendra également les actions Lesbian&gay friendly pour les festivals et se portera partie civile en cas d’agression pour des raisons de discrimination.
Un effort devra aussi être fait dans le monde du sport, « où il y a de grandes difficultés d’inclusion, où les règles sont méconnues et où règne la peur d’être jugé », témoigne Sandra Forgues, qui est aussi présidente du Creps. Elle explique par exemple comment l’installation de cabines isolées dans les vestiaires peut rassurer les personnes concernées. Nadia Pellefigue porte enfin une attention particulière aux LGBTQI+ de plus de 65 ans, « dont les deux tiers vivent seuls et dont la moitié ne déclare pas leurs choix par crainte d’être discriminé ». Pour leur venir en aide, la candidate compte s’inspirer de la première étude universitaire qui vient d’être lancée en France sur le sujet du « vieillir LGBTQI+ », par l’UT2 Jean-Jaurès.
Philippe Salvador
Philippe Salvador a été reporter radio pendant quinze ans, à Toulouse et à Paris, pour Sud Radio, Radio France, RTL, RMC et BFM Business. Après avoir été correspondant de BFMTV à Marseille, il est revenu à Toulouse pour cofonder le magazine Boudu.
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