Dans sa feuille de route, le candidat aux municipales de Toulouse Franck Biasotto prévoit un volet “transport-mobilité” qu’il inscrit sous le prisme de la transition écologique. Plus de transports en commun et développement des modes de déplacements doux sont ses priorités.
S’il est élu, Franck Biasotto, leader de la liste Toulouse belle et forte, promet l’arrivée de la troisième ligne de métro pour la fin de l’année 2028. Mais pas dans la configuration proposée par l’actuelle majorité. « Ce projet n’a de sens que s’il inclut une desserte directe de l’aéroport », précise le candidat pour qui ce choix permettrait d’augmenter l’attractivité économique et touristique de la ville. Et ceci à enveloppe constante, soit 3 milliards d’euros. Pour financer ce raccordement, « nous comptons réaliser des économies en renonçant à la boucle de La Vache, pour les reporter sur la liaison avec l’aéroport. » Concédant que cette option retarderait la livraison de la troisième ligne de métro, l’équipe de Toulouse belle et forte estime qu’il s’agit d’un mal pour un bien. « D’autant que l’enquête environnementale n’a pas encore eu lieu et les appels d’offres n’ont pas été lancés. Ainsi, une nouvelle déclaration d’utilité publique sera nécessaire, ce qui laisse le débat ouvert », précise le prétendant au Capitole.
Au-delà de la troisième ligne de métro, Franck Biasotto, souhaite varier les offres de transport. Pour cela, il prône la mise en place d’un RER toulousain, à partir d’une valorisation du réseau existant. Les habitants de l’agglomération qui voudraient rejoindre la Ville rose en train pourraient ensuite rallier le métro ou le centre-ville via des bus express. Selon lui, « c’est la solution pour éviter un contournement de la ville par la route qui, de toute façon, n’est pas possible à cause de l’étalement urbain ». Mieux, Jean-Luc Lagleize, 3e sur la liste et député de la 2e circonscription, certifie que ce projet de contournement, relancé par Jean-Luc Moudenc, ne se fera jamais : « Au vu de l’impact environnemental et du peu de temps qu’il ferait gagner sur un trajet, la secrétaire d’État Emmanuelle Wargon a confirmé que ce programme avait étudié et définitivement abandonné sur un avis du gouvernement émis en juillet 2017. »
Pour développer le maillage de l’offre de transports en commun, version Toulouse belle et forte, des minibus électriques viendraient compléter le panel. Ces dernières seraient déployées hors centre-ville, essentiellement dans des secteurs comme Saint-Simon où l’accès au bus est difficile, ou encore dans des quartiers restés de petits villages préservés.
Autant de mesures destinées à réduire l’engorgement du périphérique et la présence de la voiture en ville. Mais la feuille de route “Transport” de Franck Biasotto ne serait pas complète sans le développement des modes de déplacements doux. En tête desquels, le vélo. « La priorité est de résorber les discontinuités des pistes, notamment celles du Réseau express vélo (Rev). Réseau que nous étofferons d’ailleurs de 13 nouveaux tracés », précise Sylvie Rouillon-Valdiguié, 2e sur la liste. Quant aux autres pistes toulousaines, les colistiers de Toulouse belle et forte les veulent mieux identifiées (marquage au sol) et plus sécurisées. « Quitte à revoir les sens de circulation de certaines rues étroites où les vélos se trouvent face à face avec les voitures sans pouvoir se croiser », rajoute Marthe Marti, 6e sur la liste.
« Un réseau de transports performants, variés et connectés, afin d’offrir des réponses multiples et adaptées à chacun », résume Franck Biasotto, qui annonce opportunément qu’il reviendra sur ces sujets lors de son meeting de fin de campagne le 5 mars prochain au centre des congrès Pierre Baudis.
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