Pour le Nouveau parti anticapitaliste, l’accession d’Antoine Maurice à la tête d’Archipel citoyen confirme les motifs pour lesquels il n’a pas rejoint le mouvement. Mieux, le NPA exprime sa volonté « d’œuvrer à la constitution d’une liste porteuse d’un programme de rupture ».
« Nous avions raison de douter de la démarche d’Archipel citoyen », lance Sylvain Cantaloube, membre du comité d’animation du Nouveau parti anticapitaliste en Haute-Garonne. En septembre dernier, son mouvement avait indiqué ne pas souhaiter rallier la liste citoyenne. D’abord parce qu’il ne cautionne pas l’élaboration d’une liste avant celle d’un programme. « Celui-ci reste flou. De grands axes ont été annoncés mais ils n’engagent pas à grand-chose », constate le NPA local qui avoue ne pas comprendre « comment il est possible de s’investir dans un mouvement dont on ne connaît pas les desseins précis ». Ensuite, parce qu’aujourd’hui, « il ne s’agit plus d’une démarche citoyenne mais d’un cartel d’organisations politiques à la tête duquel se trouve désormais Europe écologie-les Verts », poursuit Sylvain Cantaloube.
« Les Toulousains sont en attente d’une gauche réellement sociale »
Ce dernier fait le bilan des offres de candidatures de gauche et estime qu’il existe « un espace à conquérir pour la gauche radicale, celle qui ne se plie pas aux contraintes budgétaires d’austérité ». Ainsi, le NPA annonce « œuvrer à la constitution d’une liste porteuse d’un programme de rupture avec les politiques libérales ». Pour cela, il lance un appel à la discussion au Parti de gauche, dont l’un des représentants Jean-Christophe Sellin, vient de quitter Archipel, à la France insoumise, qui réfléchit encore à la suite à donner à leur participation au sein du collectif, et plus largement à toutes les forces, militants, associations et citoyens, qui souhaitent en finir avec l’ordre libéral : « Les Toulousains sont en attente d’une gauche réellement sociale qui s’enquiert des services publics, des droits fondamentaux des administrés comme le logement, les transports… » Pour le NPA, qu’il s’agisse de Nadia Pellefigue, Antoine Maurice ou Pierre Cohen, « tous sont issus de l’équipe municipale précédente ou de sa majorité ». Sylvain Cantaloube rappelant notamment que le second a voté les budgets du troisième, de 2008 à 2014. « Bugdets de rigueur » pour le militant anticapitaliste qui observe la division de l’ancienne gauche plurielle, menée alors par le PS, parti avec lequel le NPA exclut toute alliance « dans des conditions qui imposeraient une solidarité de gestion », même au second tour.
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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