La Haute-Garonne compte un nouveau parti écologiste avec la création de l’antenne départementale de Génération Ecologie, présidée au niveau national par Delphine Batho. Ses représentants locaux entendent démontrer leur spécificité sur le sujet.
À quelques mois des élections départementales et régionales, une nouvelle formation politique voit le jour dans le paysage local. Ce mardi 2 mars, la création de l’antenne haut-garonnaise de Génération Écologie a été officiellement annoncée par Yves Bouche, Régine Lange et Yannick Lacoste, respectivement référent, membre du bureau et porte-parole de la section départementale.
L’occasion pour ces derniers de rappeler les spécificités de ce parti créé en 1990 et redynamisé depuis 2018 par sa présidente Delphine Batho, ancienne ministre de l’écologie durant la présidence de François Hollande. En guise de présentation, Régine Lange, par ailleurs ex-adjointe au maire de Pierre Cohen, cite ainsi le livre-manifeste écrit par Delphine Batho et intitulé Écologie intégrale. « C’est ce qui nous distingue. C’est à dire que l’écologie doit s’appliquer à tous les domaines. Elle doit être le tamis par lequel passe toutes les actions publiques », affirme-t-elle.
Bien que membre du Pôle écologiste au niveau national, une alliance de plusieurs partis politiques, dont EELV, en vue des présidentielles de 2022, Génération Ecologie entend ainsi faire entendre sa voix dans le débat. Et forcément, même si ses représentants en Haute-Garonne se défendent de toute comparaison, leur propre définition de leur mouvement dresse, en creux, le portrait du parti qui incarne aujourd’hui l’écologie dans l’opinion publique, à savoir EELV. « Nous souhaitons nous adresser à tous, sans donner de leçons ou être moralistes », poursuit Régine Lange.
« L’écologie a le vent en poupe, mais il n’y a pas qu’un seul parti qui puisse s’en revendiquer. Le constat que nous faisons est que beaucoup de personnes souhaitent s’engager sur le sujet mais ont peut-être peur de la radicalité », appuie Yannick Lacoste. Face à un certain rejet que peut provoquer la cause écologiste dans la société, le parti se veut donc rassurant et plaide pour l’écologie du quotidien et des combats concrets. Yves Bouche renvoie par exemple à celui porté par Delphine Batho contre les néonicotinoïdes, ces insecticides réautorisés pour la culture des betteraves.
Au niveau local, Génération Ecologie travaille actuellement à l’élaboration d’une ligne programmatique. Comptant actuellement plusieurs dizaines d’adhérents et sympathisants dans le département, le parti invite tous les citoyens qui le souhaitent à les rejoindre. « Tout le monde a sa place, nous voulons être un mouvement qui part du bas pour aller vers le haut et non l’inverse. Les lignes ne sont pas gravées dans le marbre dès le départ », insiste Yves Bouche.
Ce qui n’empêche pas le parti de se reposer sur des valeurs. Dans son document de présentation, l’antenne départementale se positionne ainsi dans le « camp des progressistes ». Et prône une économie qui « réduit progressivement la taille des métropoles, redonne sa place au vivant et au sauvage, transforme l’urbanisme, réduit fortement le trafic automobile et aérien… ».
Génération Ecologie, qui souhaite être un maillon fort du Pôle écologiste, aura un premier choix difficile à faire au niveau local en vue des échéances électorales. Alors que des partis, pourtant membres du même pôle, sont répartis sur plusieurs listes candidates aux Régionales, celles d’Antoine Maurice (EELV) et de Carole Delga (PS), Génération Ecologie assure discuter avec tout le monde.
« Rien n’est figé à l’heure actuelle. Nous n’avons pas vocation à rester dans l’arrière-cuisine. Nous avons des revendications locales fortes et notre engagement aura valeur de caution », assure Régine Lange. La décision, ainsi que les candidats choisis par le parti, seront connus dans les prochaines semaines.
Commentaires
denise le 20/02/2025 à 19:58
Tous les ans la Nouvelle Aquitaine est en alerte inondations avec des millions d'euros de dégâts, et la situation se dégrade d'année en année parce que la région finance la destruction des retenues en amont qui ralentissaient le flux et protégeaient les villes ! Et dans 4 mois nous serons en alerte sécheresse...
Depuis plus de 30 ans les climatologues disent bien, qu'avec le dérèglement climatique, il n'y aura pas moins d'eau mais une dégradation de la répartition annuelle des pluies : inondations l'hiver et sécheresse l'été, Tous les ans les indemnités sécheresses et inondations coutent des milliards aux contribuables (sans parler des vies humaines ... ) alors qu'avec quelques millions on résoudrait en même temps les deux problèmes. Sans oublier l'énergie propre que peut fournir une turbine associée à une retenue, en France nous avons largement de quoi doubler notre production hydroélectrique ! Même les castors savent que pour avoir une continuité écologique sur les cours d'eau l'été il faut retenir l'eau l'hiver dans les bassins versants avec des barrages ...
Nous sommes victimes d'une application trop simpliste et très zélée de la continuité écologique des cours d'eau, une sorte d’hystérie collective des élus de la région qui financent les destructions quant au contraire il faudrait construire !