Pierre Cohen annonce qu’il sera bien candidat aux élections municipales de 2020. L’ancien maire de Toulouse sera à la tête d’une liste qu’il souhaite encore et toujours marier à celles d’Archipel citoyen et de Une.
C’est presque par dépit que Pierre Cohen dit se lancer dans la bataille des municipales : « Nous avons essayé de créer les conditions du rassemblement, mais, aujourd’hui, il faut bien se rendre à l’évidence : la situation est bloquée. Le fossé entre Archipel citoyen et le mouvement Une se creuse chaque jour un peu plus. Alors je prends mes responsabilités : je suis le seul à pouvoir faire le lien entre les candidatures de gauche », se targue l’ancien maire de Toulouse, qui met en avant son expérience et sa notoriété. Son annonce n’est qu’une demi-surprise : en octobre, il avait commencé par signer l’appel à la constitution d’une liste unitaire d’opposition ; en novembre, il s’était dit le mieux placé pour la faire gagner ; depuis, il déroulait dans la presse les axes de son programme.
Et aujourd’hui encore, le chef de file de Génération.s dans la Ville rose ne désespère pas de réunir la gauche : « Nous ne sommes pas des diviseurs. L’idée, c’est toujours de se rassembler. Dès que l’on le pourra et si possible au premier tour. » Avec un préalable, coalition ou pas : c’est Pierre Cohen qui briguera le fauteuil de maire. « Nous n’avons pas encore abordé le sujet de la présidence de la Métropole », précise-t-il.
Parmi ses colistiers, figureront des membres de Génération.s, de la Gauche républicaine et socialiste de Thierry Cotelle ou de la Gauche démocratique et sociale de Claude Touchefeu. Il pourra compter sur le soutien du mouvement citoyen Tous pour Toulouse, mené par Ahmed Dahrour. Et sur celui de non-encartés, issus de la société civile. « Il y a aussi des gens du PS ou du PC qui viennent nous voir, parce qu’ils sont en désaccord avec la stratégie de Une qui les représente… Nous avons en tout une quarantaine de personnes susceptibles d’intégrer la liste. Et ce sera très simple d’arriver à 71. Mais nous ne voulons pas donner des noms, comme les autres le font. Cela bloquerait notre dynamique, notre volonté d’élargir la discussion. Et la date du dépôt des listes n’est fixée qu’à la fin du mois de février… »
D’ici là, le candidat et ses équipes auront baptisé la leur et trouvé un local de campagne. Ils se présenteront aux Toulousains au début de la nouvelle année.
Philippe Salvador
Philippe Salvador a été reporter radio pendant quinze ans, à Toulouse et à Paris, pour Sud Radio, Radio France, RTL, RMC et BFM Business. Après avoir été correspondant de BFMTV à Marseille, il est revenu à Toulouse pour cofonder le magazine Boudu.
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