Donner un toit à tous, lutter contre la gentrification de certains quartiers, pratiquer un urbanisme inclusif… Autant de propositions que le candidat aux municipales Pierre Cohen souhaite porter pour faire de Toulouse une ville accessible à tous.
« Créer une ville en vie et qui fait envie. » Un slogan lancé par Pierre Cohen pour résumer sa volonté de rendre Toulouse accessible à tous, y compris aux plus démunis et aux classes moyennes qu’il estime délaissées par la municipalité actuelle. « Il n’est plus possible de voir des gens à la rue, et encore moins des familles avec des enfants », fustige le candidat au Capitole. Donner un toit à tous est l’un des axes principaux du programme de sa liste Pour la Cohésion. Pour ce faire, il propose de « stopper la vente du patrimoine de la ville aux promoteurs immobiliers et de le mobiliser pour l’hébergement d’urgence qui fait cruellement défaut aujourd’hui ». L’ambition est ainsi de mettre tout le monde à l’abri, de manière inconditionnelle, en seulement deux ans. Une promesse que Claude Touchefeu, colistière, estime tout à fait possible, « encore faut-il s’en donner les moyens ». « En plus des bâtiments municipaux, nous solliciterons les agences immobilières à vocation sociale pour qu’elles incitent les propriétaires privés à pratiquer le bail glissant (contracté par une association, il est transféré à l’occupant à la fin de son accompagnement, NDLR) », précise-t-elle.
Selon Pierre Cohen, les classes moyennes ont également payé le prix d’une politique de gentrification menée par Jean-Luc Moudenc. « Elles sont obligées de s’installer de plus en plus loin en périphérie de Toulouse », constate le leader de Pour la Cohésion. Pour éviter ce phénomène, il annonce vouloir mettre en place l’encadrement des loyers et imposer la règle des trois tiers à tous les nouveaux programmes immobiliers. Un tiers d’habitats sociaux, un tiers de logements maîtrisés et en accession sociale à la propriété, et un tiers libre avec priorité aux propriétaires résidents. « L’objectif étant de rendre la ville inclusive, pour tous », assène le candidat qui promet également des mesures à destination des personnes handicapées et des personnes âgées.
Or, l’accession au logement est conditionné au pouvoir d’achat. Si Pierre Cohen concède que cette préoccupation relève d’une compétence nationale, il affirme disposer de leviers locaux pour l’améliorer, notamment celui des plus démunis. À ce titre, l’équipe de campagne de Pour la Cohésion assure qu’elle restaurera la gratuité de la cantine pour les foyers aux revenus les plus faibles. « Une mesure qui nous tient particulièrement à cœur. Nous avons été anéantis quand Jean-Luc Moudenc a mis fin à ce dispositif », confie Pierre Cohen relevant la hausse du prix des services publics comme les transports en commun décidée par le maire sortant. « Nous remettrons en place une tarification solidaire pour les transports (10 euros par mois pour les moins de 26 ans par exemple), et nous augmenterons les budgets éducation et culture. Cela permettra d’instaurer la gratuité de services comme les CLAE ou la distribution de fournitures scolaires », poursuit-il.
Des engagements propres à Pour la Cohésion mais que Pierre Cohen et son équipe ne désespèrent pas de discuter avec les deux autres listes de gauche à savoir Une Nouvelle Énergie emmenée par Nadia Pellefigue et Archipel Citoyen par Antoine Maurice. « Nous leur proposons clairement un rassemblement pour le second tour. D’autant que la division de la droite (en référence à la candidature de Franck Biasotto) nous laisse toute raison de penser qu’unis, nous pouvons gagner », s’avance Isabelle Hardy. Pour la Cohésion appelle donc la gauche à travailler dès à présent pour trouver des points de convergences et identifier les divergences afin de les dépasser. Le lendemain du premier tour, il conviendra de constituer, si rassemblement il y a, une liste commune : « Le leader sera celui qui aura remporté le plus de voix. Les colistiers seront désignés à la proportionnelle des résultats de chacun », conclut Pierre Cohen.
Commentaires