COMBATIVE. Durant 26 ans, Maïté Carsalade a œuvré à la mairie toulousaine, notamment sous l’ère Baudis, puis dans l’équipe de Philippe Douste-Blazy ou encore de Jean-Luc Moudenc. Aujourd’hui, elle est engagée auprès du Front National et sait plus que jamais qui elle est et où elle va. Rencontre.
Par Myriam Balavoine
C’est chez elle, dans son appartement en bord de Garonne, que Maïté Carsalade nous reçoit. C’est une femme énergique et sûre d’elle qui nous invite chaleureusement à prendre un siège. Elle ne s’en cache pas, Maïté Carsalade a toujours été une personne « hors-norme », et personne ne la fera entrer dans la normalité. La toulousaine obtient son bac de philosophie au lycée St Sernin puis entame un cursus de Lettres classiques à Aix en Provence. Très vite, c’est la mère qui prend le dessus. « J’ai eu une vie de femme du XXème siècle, mariée et mère de 4 enfants. » annonce-t-elle. Maïté Carsalade reprend ses études après ses 30 ans en Finance et Banque à Sciences Po Toulouse. Séparée de son mari, elle prend conscience de la nécessité de se débrouiller seule et de subvenir aux besoins de ses enfants. En 1977, elle ouvre son restaurant La Barigoude, rue Mage à Toulouse. Puis, en 1981, elle s’empare du milieu littéraire et crée les Editions de l’Aqueduc. « Chacun est maître de son destin, c’est en soi que l’on trouve ses ressources » souligne la femme.
« Mes certitudes évoluent »
Cette philosophie de vie, Maïté Carsalade se l’est forgée à force d’épreuves. Guérie miraculeusement de maladies et traumas dans son enfance, elle fait face, plus tard, à la perte de deux de ses enfants. Elle redouble d’énergie pour gérer et donner un sens à ses problèmes. « Je me bats pour trouver une solution, avec une volonté de vie et une certaine foi dans l’homme » déclame-t-elle. Cette femme combattive, qui déclare n’avoir « aucune envie de carrière ou d’enrichissement », décide finalement de travailler pour les autres. En 1983, Dominique Baudis prend la tête de la mairie de Toulouse et la nomme Conseillère déléguée en charge des Fêtes et Manifestations. Poste qu’elle occupera durant les trois mandats de l’homme, puis sous Philippe Douste-Blazy à partir de 2001. La même année, celui-ci lui confiera la tête de la mairie de quartier du canton VIII. Pour sûr, Maïté Carsalade refuse de faire de la figuration. Elle s’investit sans compter son temps et conçoit ce poste comme une « opportunité de transmettre aux autres des choses qui [l’ont] aidée ».
Fervente défenseuse de l’éducation, de la culture et du savoir, elle est persuadée que c’est dans ces domaines que se trouve la solution aux maux de la France et de la jeune génération. Si on a tendance à considérer que la jeunesse française est perdue, Maïté Carsalade, elle, tape du point sur la table et réplique que « c’est l’éducation qui forge, la pédagogie qui fait grandir dans l’âme, apporte cet esprit de tolérance et d’ouverture, ce libre arbitre et cette liberté intellectuelle si chère à la France ! ». Aujourd’hui, elle est pour la première fois tête de liste Front National en Haute-Garonne. Elle retrouve dans ce parti des idées qu’elle souhaite défendre : « la souveraineté nationale, l’éducation, la santé, l’identité française… ce sont des valeurs auxquelles j’adhère. Marine Le Pen est une femme aux grandes qualités, et Louis Alliot ferait un très bon président de région » considère-t-elle. Maïté Carsalade s’est engagée en considérant que la diversité de sensibilités politiques doit être représentée et qu’il existe certains sujets sur lesquels on ne peut plus transiger. « Je ne tolère aucun compromis, je ne veux pas être quelqu’un d’autre. Certes, mes certitudes évoluent, mais je garde la mémoire des choses » termine-t-elle.
3 années phares :
1983 : élection de Dominique Baudis, présente sur sa liste
2001 : Attribution de la Mairie de quartier du Canton VIII (Côte Pavée, Château de l’Hers)
2015 : Tête de liste Front National en Haute-Garonne
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