Détermination. Candidate UMP aux élections départementales sur le canton Albi 1, Marie-Louise partage sa vie entre la ville rouge et la ville rose, entre sa passion pour la politique et sa vocation d’avocate. Bienvenue dans la vie d’une femme haute en couleurs.
C’est dans un café des Carmes que nous retrouvons Marie-Louise At qui arrive d’un pas décidé, posant ainsi les bases de sa personnalité. Décidée, elle l’est et compte bien le faire savoir. Dès les premiers échanges, sa verve et son dynamisme sont immédiatement perceptibles. Elle parle de sa profession comme de la politique, d’une manière passionnée et sans retenue. Cette jeune femme de 34 ans, née à Albi, est diplômée en droit et s’est installée à Toulouse depuis un an et demi pour y exercer : « J’ai débuté à Albi, ville dans laquelle je vis, mais rapidement, j’ai décidé d’ouvrir mon cabinet dans la ville rose pour séparer ma vie professionnelle de la politique », explique-t-elle, en touillant son thé au lait. Menant de front ses deux passions, elle tient à les distinguer « pour éviter que les gens ne m’identifient à un rôle dans des situations non appropriées. Exerçant encore à Albi, une personne m’a interpellée dans les couloirs du tribunal pour m’interroger sur les trous des trottoirs de la ville et les intentions de la municipalité sur ce sujet ! C’est assez déstabilisant ! » Car si le barreau reste sa vocation, c’est en parlant de politique que ses propos se teintent de ferveur. Aujourd’hui, conseillère municipale déléguée aux relations internationales, élue au quartier « Grand centre », elle a débuté, aux côtés de Philippe Bonnecarrère, maire d’Albi de 1995 à 2014, qui lui a laissé sa chance : « je peux dire qu’il est mon mentor car il m’a appris beaucoup et m’a fait confiance lorsque j’ai intégré son équipe municipale en 2008 en tant qu’adjointe au patrimoine et à la sécurité. » Elle a notamment été en charge du classement d’Albi à l’Unesco, événement dont elle est fière : « j’aime ma ville et je suis honorée d’avoir contribué à sa reconnaissance mondiale ! » Comme elle l’affirme : « je suis réellement amoureuse de ma ville et mon investissement pour elle est total ! »
« Je suis amoureuse de ma ville et mon investissement pour elle est total ! »
Et comme pour sa profession, la politique est rapidement devenue une évidence : « j’avais 14 ans, c’était l’époque de l’élection de Jacques Chirac à la présidence de la République, et de Philippe Bonnecarrère à la mairie de ma ville. J’ai suivi les débats et cela m’a réellement passionnée. » À la vue de la victoire de celui qui deviendra son mentor, sa première réaction a été : « je veux être dans son équipe ! » Elle réussira son pari quelques années plus tard. « Quand j’ai quelque chose en tête, j’aime aller au bout ! » confie-t-elle. Depuis qu’elle est en âge de voter, le bulletin qu’elle glisse dans l’urne a toujours été celui de l’UMP, « c’est sûrement parce que mes parents, même s’ils ne sont pas encartés, m’ont transmis leurs idées, de droite. Les valeurs travail et mérite ont une grande importance pour moi. À droite, nous accompagnons mais nous n’assistons pas ! » Et si elle n’est encartée que depuis un an, son militantisme remonte lui à dix ans : « J’ai pris la carte car la politique a besoin de renouveau et qu’il est moins difficile de se faire une place lorsqu’on est encarté ! »
Dynamique, passionnée et ambitieuse, elle parvient à allier ses multiples vies : « je ne tiens pas en place, j’ai besoin de m’investir dans plusieurs projets. Pour l’instant, je n’ai pas d’enfants et pas de famille à gérer, mais tout vient à point à qui sait attendre… Je m’organiserai en conséquence le jour venu mais aujourd’hui, je suis épanouie dans la vie que je mène. J’ai la chance de faire ce que j’aime et je m’en donne les moyens. » Citadine dans l’âme, « les petits oiseaux, très peu pour moi », elle s’investit donc dans les cantonales, auprès de son binôme Michel Franques, sur le canton Albi 1 : « je me suis demandée si c’était le bon moment pour moi de mener ma première campagne individuelle, pour finalement comprendre qu’il s’agit d’une suite logique. Il n’y aura pas de moment idéal, il faut se lancer, et c’est ce que je fais. » Son ambition, « réconcilier le département et la ville d’Albi qui, pour l’instant, ne parviennent pas à travailler ensemble. Je suis déterminée. Je veux gagner mon canton et faire partie de la majorité ! » Tout un programme.
Commentaires