Faiseur. Conseiller municipal délégué à l’urbanisme et vice président de la métropole en charge de la propreté, Romuald Pagnucco n’est pas du style à faire des annonces à tout va. Discret, ce passionné du TFC porte pour sa ville une passion débordante qui dépasse le sportif.
Par Lucas Mediavilla
C’est dans son bureau de la rue des Lois que me reçoit Romuald Pagnucco. Sur le bureau, un petit drapeau avec le blason de la ville dont il est fier « nous ne sommes que trois élus à en posséder un ». Il me met dans la confidence, « attention, je suis très bavard ». A la fin de notre conversation, il renchérit « j’ai un rendez-vous, heureusement car je pourrais encore vous parler des heures ». Mon poignet aura été mis à rude épreuve mais je concède sans peine que la conversation aura été vivante et intéressante, à l’image du personnage. Cet ingénieur bio médical de 36 ans a les idées claires, et la voix posée. Il explique les prémices de son engagement politique à travers une anecdote insolite. Commercial dans le domaine des matériaux médicaux, il retrouve Toulouse après un déplacement d’affaire et, alors qu’il est coincé dans les bouchons, il s’interroge sur la taille du plus haut bâtiment de Toulouse. A son retour chez lui, il décide de s’inscrire sur un forum d’architecture et d’urbanisme et attrape le virus. Nous sommes en 2006 et il ne nourrit alors aucune ambition politique, s’intéressant « à tous les projets réalisés, en cours de travaux, ou abandonnés sur la ville ». Le déclic viendra plus tard, en 2011, lorsqu’avec son association Projet Toulouse, il décide de présenter ses projets à la municipalité d’alors. Dans les papiers, entre autres, un projet de 3ème et de 4ème ligne de métro. Les élus montrent de l’intérêt et c’est Pierre Cohen qui l’incite à passer de l’autre côté de la barrière, « il m’a soufflé que l’on n’est jamais mieux servi que par soi-même ». Un tournant arrive en 2011 lorsqu’il prend sa carte. Libéral mais apolitique jusqu’alors, et élevé dans une famille sans véritable culture politique, il suit ses amis à l’UMP. La suite, c’est une série de campagnes menées aux côtés d’élus locaux dans lesquelles il s’investit sans compter. Directeur de campagne en 2012 pour Elisabeth Pouchelon dans le cadre des législatives pour la 9ème circonscription, il est ensuite candidat élu en interne pour figurer sur la liste municipale de Jean-Luc Moudenc. Ce premier scrutin a une saveur particulière, « car au-delà de la confiance accordée par J.L Moudenc, je gagnais la confiance des militants ». Le dimanche 30 mars, à la fin d’une campagne municipale où il était notamment « chargé de lever une petite armée chaque jour pour se rendre sur les 21 marchés toulousains », l’élection est remportée. Le mardi soir, on lui confie le rôle de maire de quartier de Saint Simon et Lafourguette. Quinze jours plus tard, il est désigné comme vice président de la métropole en charge des questions de propreté. Malgré son statut d’élu local encarté à l’UMP, Romuald reste prudent lorsqu’il s’agit d’évoquer la cuisine politicienne. Interrogé sur le nom « Les Républicains », il me confie : « le nom c’est le marketing, mais ce que les militants veulent c’est que l’on porte un projet».
« Je suis élu à une époque ou il y a des choses à faire »
L’ambition pour Toulouse c’est aussi la sienne, il veut que la ville passe un cap. En la comparant à Barcelone, Milan, Munich plutôt qu’a sa sœur de fleuve, Bordeaux, Romuald confie avec attente et confiance, « ce qui est génial, c’est que je suis élu à une époque ou il y a des choses à faire, dans une ville dynamique et en plein changement ». La troisième ligne de métro, il l’a porte depuis longtemps, « elle permettrait de faire passer 600 000 passagers par jour dans le métro, soit symboliquement, plus que le nombre de passagers circulant sur le périphérique ». Symbolique, mais aussi nécessaire pour relier les pôles économiques toulousains et les pôles de transports. Attaché à la proximité en tant que maire de quartier, il juge l’expérience « très formatrice ». Il est même conscient que « les Toulousains sont très attachés à leur qualité de vie » et milite au sein de la municipalité pour que Toulouse continue son développement tout en conservant cette qualité de vie.
3 Années phares
2009 : Création de Projet Toulouse, une association d’architecture et d’urbanisme
2011 : S’engage à l’UMP
2014 : Elu à la municipalité sur la liste de Jean Luc Moudenc
Commentaires
BL le 06/04/2025 à 06:34
Sympathique, mais pas vraiment à la hauteur, il paraît (en tout cas, avec sa casquette de vice-président à la propreté).