Ce mardi 6 octobre 2015, Carole Delga, candidate PS-PRG et Dominique Reynié, tête de liste Les Républicains, ont tenu leur premier débat à l’occasion de l’assemblée générale de la Fédération Régionale des Travaux Publics (FRTP). Une manière certaine de lancer leur campagne…
Par Myriam Balavoine
La journée de ce mardi a vu se dérouler de nombreuses tables rondes autour de la question centrale des engagements et actions mis en œuvre pour relancer l’activité des entreprises de travaux publics. Deux des candidats aux prochaines élections régionales, Carole Delga (PS-PRG) et Dominique Reynié (Les Républicains), ont participé à leur premier débat commun, en présence notamment de Thierry Le Friant, président de la FRTP Midi-Pyrénées et d’Olivier Giorgiucci, son homologue en Languedoc-Roussillon. L’occasion de revenir sur différents points concernant les investissements futurs pour la nouvelle grande région Midi-Pyrénées Languedoc-Roussillon.
Pour la FRTP, « la situation dépasse le stade de l’urgence, les entreprises et les emplois locaux sont en danger ». Une solution doit donc être trouvée rapidement pour ce secteur d’activité regroupant routes, réseaux électriques, réseau d’eau, terrassement et génie civil. Un enjeu énorme puisqu’il représente l’avenir de toute une profession, la survie du tissu économique local et l’attractivité du territoire. Au-delà de cela, c’est bien d’un enjeu de campagne dont il s’agit.
« Un enjeu de campagne »
L’ancienne secrétaire d’État sous les gouvernements Valls I et II, se montre volontaire et entre dans le vif du sujet dès le départ. Souhaitant « passer de la parole aux actes », la candidate PS-PRG déclare avoir « la volonté d’engager les projets dans les 18 mois qui suivent afin de poursuivre le premier plan Rail en France ». Dominique Reynié, beaucoup plus posé, semble privilégier la sureté, rappelant que les projets cités par son adversaire « résultent du Contrat Plan Etat Région (CPER) précédent » et déplore ce retard de mise en application. Pour lui, il est essentiel de « créer un fond d’investissement et un plan de route spécifique afin de rééquilibrer les CPER des deux régions fusionnées ».
Si l’atmosphère qui règne entre les deux candidats reste subrepticement cordiale, leurs oppositions se font tout de même vite sentir. L’un et l’autre jouent de leurs plus beaux atouts. Carole Delga, arbore un sourire détendu en rappelant ce qu’elle a déjà accompli lors de ses mandats précédents. Incisive, elle mise sur des « propositions concrètes à mettre en place dès 2016 », mentionnant même l’éventualité d’un « plan Marshall vue l’urgence de la situation ». Quant à Dominique Reynié, il dénonce une « situation alarmante », jouant sur la corde de l’analyse profonde des faits sans tomber dans la précipitation. S’il souligne que « plus d’efforts sont à faire qu’on ne le pense » et qu’il « faut une volonté de fer pour faire de cette région au fort potentiel un nouveau foyer de croissance », le candidat des Républicains se montre de plus en plus critique au fur et à mesure de l’avancement du débat. Méfiant face aux « annonces politiques non réalisées », il lâche finalement le mot « incompétence », sous-entendu celle du clan opposé. Maintenant ses positions, Carole Delga lui rétorque : « Si vous pensez que la parole politique n’a pas de valeur, changez de métier ». La course à la présidence de région s’annonce vive et tumultueuse…
La rédaction
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