Depuis plusieurs mois, ils s’activent pour faire connaître leur initiative. À Toulouse, les bénévoles de La Primaire Populaire préparent la désignation d’un candidat unique à gauche pour la prochaine présidentielle. Du 27 au 30 janvier 2022, un vote est organisé sur Internet pour départager les sept candidats finalistes.
Il ne doit en rester qu’un. Un seul candidat de gauche pour défier Emmanuel Macron. Celui qui sortira vainqueur de l’élection organisée par La Primaire Populaire. Cette initiative, portée par la société civile, a pour objectif de désigner la personnalité qui pourra rassembler toutes les forces de gauche à la prochaine présidentielle. C’est du moins le souhait initial. Car, la majorité des candidats à l’investiture identifiés par La Primaire Populaire n’auraient pas l’intention de se soumettre aux règles du jeu.
À Toulouse, pas moins de 10 000 personnes constituent la communauté active de la “Primaire Pop”, comme ils ont l’habitude de se nommer. Ils font partie des 300 000 signataires de l’appel national qui défend une candidature unique à gauche, derrière une personnalité désignée par les citoyens. Celle-ci devra s’engager à promouvoir le socle commun rédigé par le mouvement.
Ce samedi 15 janvier, les bénévoles toulousains ont révélé, place Arnaud-Bernard, les noms des sept candidats retenus pour le vote final à l’investiture de la Primaire Populaire :
Problème : Ces sept personnalités n’ont pas toutes donné leur accord pour participer à cette primaire. En effet, Anne Hidalgo, Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot ont clairement manifesté leur hostilité à l’initiative. « Ceux-là, jugés clivant, pâtiront de leur position lors du vote final », estime Mathilde, bénévole à Toulouse, et partisane d’un candidat unique à l’élection présidentielle, issu de la Primaire Populaire.
Pourtant, s’ils sont perdants et qu’ils ne se retirent pas, l’initiative aura été veine. Mais « c’est loin d’être un échec », pour Mathilde, qui y croit encore. « A ce jour, plus de 250 000 personnes se sont inscrites pour participer à cette investiture, soit plus que pour n’importe quelle autre primaire politique. Cela nous légitime », argumente-t-elle.
Toutefois, si le processus ne parvient pas à son objectif, le projet politique sera bel et bien avorté. Mais peu importe. Pour les bénévoles, il s’agit là d’un « coup d’essai ». « L’objectif était d’abord de se faire connaître, que tous les Français entendent parler de notre initiative afin qu’elle soit plus porteuse à la prochaine élection », avoue Mathilde.
Voter ”pour” un candidat
et non plus par dépit
Pour l’heure, les bénévoles sont mobilisés pour convaincre les électeurs de s’inscrire au vote final du 27 au 30 janvier prochain. « Nous allons appeler les signataires de l’appel national pour les inciter à s’inscrire. Nous organisons des happenings pour expliquer aux Toulousains l’opportunité qui s’offre ici à eux : la possibilité de voter ”pour” un candidat et non plus par dépit ou pour ”le moins pire” », poursuit Mathilde.
En effet, le mode de scrutin de La Primaire Populaire a cela de particulier que les électeurs ne votent pas pour désigner une personnalité mais jugent chacun des candidats. Pour cela, ils devront répondre à la question : « Pour faire gagner l’écologie et la justice sociale à l’élection présidentielle, j’estime que chacune de ces personnalités serait… » Et de leur apposer la mention “très bien”, “bien”, “assez bien”, “passable” ou “insuffisant”.
Le vainqueur sera le candidat qui obtiendra la meilleure mention majoritaire. « Ce mode de scrutin modifie certes nos habitudes de vote, mais il a l’avantage de favoriser une issue plus proche d’une prise de décision délibérative que le scrutin uninominal à deux tours », affirme La Primaire Populaire.
Pour connaître le nom du gagnant de cette investiture, et savoir si l’initiative a été fructueuse, rendez-vous le 31 janvier prochain.
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