Lors de la séance de questions au gouvernement, ce mardi 29 juin à l’Assemblée nationale, Gérald Darmanin, le Ministre de l’intérieur, a ironisé sur le ”beau résultat” d’Aurélien Pradié aux élections régionales en Occitanie.
La passe d’arme qui a eu lieu, ce mardi 29 juin à l’Assemblée nationale, entre Gérald Darmanin, ministre de l’intérieur et Aurélien Pradié, député Les Républicains et candidat malheureux aux élections régionales en Occitanie pourrait servir d’exemple à deux locutions françaises : ”l’hôpital qui se moque de la charité” et ”tirer sur l’ambulance”.
En effet, lors de la séance de questions au gouvernement, Aurélien Pradié, qui est arrivé dernier de la triangulaire du second tour de l’élection régionale en Occitanie a interrogé le ministre de l’intérieur sur la responsabilité du gouvernement dans l’abstention record qui a marqué ce scrutin. Celui-ci a notamment rappelé l’importance « d’abandonner la mise en scène et le en-même temps » au profit d’une « politique porteuse d’idéal ». Un vœu de retour à une forme de sincérité qui sonnait comme une critique de l’approche extrêmement centrée sur la stratégie et la communication de la politique mise en place par le gouvernement. Ce qui n’a pas plu à Gérald Darmanin.
Saisissant la perche qui lui était tendue, le Ministre de l’intérieur ne s’est pas fait prier pour lancer une pique à son adversaire politique du jour. Feignant la confusion, celui-ci a éludé la question, préférant rappeler la défaite électorale d’Aurélien Pradié. « J’ai pas compris tellement le sens de votre question, sauf si elle sonnait comme une autocritique pour votre beau résultat aux élections régionales (sic) », a donc ironisé Gérald Darmanin qui, de son côté, était candidat sur une liste éliminée dès le premier tour dans les Hauts-de-France.
Piqué au vif, Aurélien Pradié a prolongé l’échange d’amabilités sur les réseaux sociaux. « Recevoir des leçons de droiture politique par Gérald Darmanin, c’est comme recevoir des leçons de justice fiscale par Jérôme Cahuzac. L’élégance et le talent en moins. Pour me consoler, je pense aux grands ministres de l’Intérieur que notre pays a eu », a twitté le député, de manière à s’octroyer le dernier mot, un peu plus tard dans la journée. À la fin, on n’en vient à ne plus trop savoir qui est l’hôpital et qui est la charité.
Recevoir des leçons de droiture politique par @GDarmanin c’est comme recevoir des leçons de justice fiscale par Jérôme Cahuzac. L’élégance et le talent en moins. Pour me consoler, je pense aux grands ministres de l’Interieur que notre pays a eu. Avant lui. #DirectAN #QAG
— Aurélien Pradié (@AurelienPradie) June 29, 2021
Nicolas Belaubre
Nicolas Belaubre a fait ses premiers pas de journaliste comme critique de spectacle vivant avant d’écrire, pendant huit ans, dans la rubrique culture du magazine institutionnel ‘’à Toulouse’’. En 2016, il fait le choix de quitter la communication pour se tourner vers la presse. Après avoir été pigiste pour divers titres, il intègre l’équipe du Journal Toulousain, alors hebdomadaire de solution.
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