Le Grand Mirail comptait en 2014 un peu plus de 20.161 habitants. La même année, lors du premier tour des municipales, ces derniers avaient voté en majorité pour le maire sortant Pierre Cohen (PS) mais Jean-Luc Moudenc (UMP) avait signé une forte poussée. Dans ce quartier, le taux de pauvreté est compris entre 50 à 63,9 % et les revenus annuels des ménages oscillent entre 10 900 et 17 900 euros, en deçà de la moyenne enregistrée à Toulouse.
Municipales Toulouse 2020 : est allé à la rencontre des habitants du quartier du Mirail. Voici ce qu’ils attendent du nouveau maire.
« Dans une ville comme Toulouse, la culture ne doit pas se cantonner au centre-ville. Il faut la rendre accessible à tous, en terme de coût et de localisation. Les sujets culturels tout comme l’écologie ne sont pas assez pris en compte. Par exemple, il serait judicieux de mettre en place des ateliers dans les quartiers pour apprendre à agir et lutter contre le réchauffement climatique. »
« Le principal problème de Toulouse est le stationnement. Tous les mercredis, il y a le marché de Bellefontaine, les voitures se garent sur le trottoir. Les enfants et les personnes à mobilité réduite sont poussées à marcher sur la route, ce qui les met en danger. Par ailleurs, la municipalité doit installer des infrastructures pour faire du sport, plus d’aires de jeux et des parcs. Si les jeunes ne s’ennuient pas, ils ne font pas de bêtises. »
« Dans le quartier de la Reynerie, les bus ne rentrent pas. Les personnes âgées ou à mobilité réduite doivent marcher plus longtemps pour rentrer chez elles. En centre, il y a des arrêts des bus tous les cent mètres environ. Dans un autre registre, il faudrait aussi aborder le sujet des violences policières et des contrôles au faciès. Ces actes existent et personne n’en parle. »
« Il y a des gros problèmes de propreté. Il est incompréhensible que les habitants vivent avec des rats dans une ville comme Toulouse. Ils sont dans les bâtiments, dans les tuyauteries, dans les rues, dans le quartier en est infesté. Il y a aussi de nombreuses voitures abandonnées, elles prennent des places de parking pour rien, mais personne ne les enlèves. »
« Il y a des milliers d’étudiants qui viennent tous les jours à la fac du Mirail, mais ils sont un nombre infime à y vivre. Il faut favoriser une mixité sociale plus importante en implantant des associations pour faire vivre le Mirail. Il est aussi impératif de refaire les routes. Le centre-ville est toujours en travaux tandis qu’ici, elles sont délabrées. »
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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