Le scrutin du 20 mars prochain permettra de choisir les conseillers municipaux et le futur maire de Toulouse, mais aussi les conseillers communautaires et le président de la Métropole. Alors que l’actuel édile de la Ville rose occupe les deux fauteuils, tous les prétendants à sa succession ne sont pas favorables à un tel cumul des fonctions.
À ce jour, les fonctions de maire de la Ville rose et de président de la Métropole sont occupées par la même personne, à savoir Jean-Luc Moudenc.
Si l’édile sortant (Aimer Toulouse) est reconduit au Capitole, il certifie que la situation ne changera pas. « Parce que cela assure une unité de gouvernance et le bon fonctionnement des deux collectivités », précise Pierre Esplugas-Labatut, porte-parole de la liste Aimer Toulouse. Une opinion partagée par Quentin Lamotte, la tête de liste du Rassemblement national à Toulouse, pour qui le cumul est naturel : « Toulouse étant la principale ville de l’agglomération, il est logique que le maire soit également le président de l’intercommunalité. » D’autant que, comme la rappelle l’équipe de Jean-Luc Moudenc, « la Ville rose a cela de particulier qu’elle dispose d’un poids démographique important dans la métropole: 480 000 habitants. La seconde commune étant Colomiers avec 40 000 âmes ».
Nadia Pellefigue (Une) laisse entendre, de son côté, qu’une même personne à la tête des deux collectivités assurerait une gestion plus efficace : « Convaincue que sur des questions majeures, comme celles des transports, de l’aménagement du territoire ou de l’emploi, c’est à l’échelle métropolitaine que pourront se développer les solutions concrètes pour améliorer le quotidien des Toulousains […], nous portons une vision municipale et métropolitaine. »
Des arguments que reprend également Pierre Cohen (Liste unitaire), rajoutant que sa position n’est pas dogmatique et qu’il reste ouvert au changement, à condition qu’un cadre clair garantisse une politique globale : « Je pense, par exemple, que le maire de Toulouse et le président de la Métropole pourraient être des personnes différentes s’ils partageaient le même directeur général des services (DGS) et un cabinet commun. »
Plus tranché sur la question, le collectif Archipel Citoyen a fait savoir que, s’il est élu, sa tête de liste aux municipales, Antoine Maurice, ne serait pas le président de Toulouse métropole. Tout comme Franck Biasotto, leader « ’Toulouse belle et forte »’, pour qui le mandat de maire de la quatrième ville de France doit constituer une fonction à plein temps : « Les Toulousains ont besoin et demandent plus de proximité. C’est en se consacrant entièrement à eux qu’un maire peut répondre à leurs attentes. »
Un argument qui, selon lui, permet également une meilleure collaboration avec le reste des communes qui, sans l’hégémonie toulousaine, pourront être autant considérées que la ville-centre. « Après tout, nous ne sommes qu’une municipalité parmi 36 autres. Soyons humbles », estime-t-il.
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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