C’était l’un des deuxièmes tours les plus incertains de ces municipales, dans l’agglomération toulousaine. À Ramonville, Christophe Lubac (35,53% ) est réélu avec 101 voix d’avance sur la candidate de centre droit Sylvie Brot (33,02%). La liste d’union de gauche d’Henri Arevalo arrive en troisième position avec 31,45 % des suffrages.
À Ramonville, dans une triangulaire comptant deux listes de gauche, c’est le maire sortant Christophe Lubac qui tire finalement son épingle du jeu et est réélu avec 35,53 % des suffrages exprimés. « Malgré une abstention très forte (43,88 %, NDLR) et le risque de voir la ville basculer à droite à cause de cette triangulaire, le résultat est là », se félicite-t-il. Satisfait du dénouement, celui-ci estime avoir été élu, tant sur son bilan que sur son projet : « Les Ramonvillois nous ont renouvelé leur confiance. Mais, surtout, ils ont voté pour notre engagement en faveur d’un service public fort dans une logique de protection sociale et de l’environnement. »
De son côté, Sylvie Brot regrette « que l’alternance n’ait pas été possible » et promet de continuer à défendre ses idées dans « une opposition constante et bienveillante ». Selon la candidate de centre droit, dans cette élection qui s’est jouée à 101 voix entre elle et Christophe Lubac, le maire sortant à bénéficié d’une « prime au sortant » majorée par la crise du Covid-19.
Une opinion partagée par Henri Arevalo qui regrette que « malgré une belle campagne, il y a un report de voix qui ne s’est pas opéré ». Si, au final, la gauche totalise plus de 68 % de l’électorat ramonvillois, Christophe Lubac ne disposera que d’une courte majorité et ne trouvera pas de soutien dans les rangs de l’autre liste de gauche. « La collaboration avec Christophe Lubac est impossible. Il est incapable de coopérer avec ses opposants. Il gouvernera cette ville seul. Il est allé trop loin dans la rupture, l’humiliation et les pratiques inacceptables », regrette Henri Arevalo.
Pourtant Christophe Lubac appelle « tous les citoyens ramonvillois à se retrouver, qu’ils aient participé à la campagne dans l’opposition ou non ». Pour lui, majorité et opposition doivent « travailler ensemble au service de la collectivité pour une ville humaine, ouverte et responsable ».
Nicolas Belaubre
Nicolas Belaubre a fait ses premiers pas de journaliste comme critique de spectacle vivant avant d’écrire, pendant huit ans, dans la rubrique culture du magazine institutionnel ‘’à Toulouse’’. En 2016, il fait le choix de quitter la communication pour se tourner vers la presse. Après avoir été pigiste pour divers titres, il intègre l’équipe du Journal Toulousain, alors hebdomadaire de solution.
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