Mouvement de centre-gauche composé de membres de la société civile, Place publique annonce son ralliement à la liste qui sera conduite par Carole Delga lors des prochaines élections régionales en Occitanie.
« Le constat d’échec est patent » déclare Rudy Boss, coréférent de Place Publique 31, qui avait appelé au rassemblement de la gauche au premier tour des prochaines élections régionales en Occitanie. C’est donc logiquement que ce mouvement de centre-gauche a choisi de soutenir la liste menée par Carole Delga. « Si l’unité est impossible, c’est peut-être parce que certains ont un objectif plus lointain, celui des présidentielles et législatives de 2022 », avance Rudy Boss, visant Antoine Maurice, qui a déclaré sa candidature pour EELV et Manuel Bompard pour La France Insoumise. C’est par un vote à la majorité, le week-end dernier, que les adhérents de Place publique, tous issus de la société civile, ont fait leur choix entre les trois listes de gauche en présence. Ils se sont basés sur les réponses à un questionnaire envoyé à chacune d’entre elles, à propos de leur programme, de leur mode de gouvernance et du rôle qu’elles confieraient à Place publique. Autrement dit, sur d’éventuelles places réservées à ses membres sur leurs listes… À ce sujet, Rudy Boss laisse planer le doute : « Bien entendu, nous souhaitons obtenir une réelle incarnation, qui nous permettrait de défendre nos originalités. Mais cela n’est pas notre priorité », assure-t-il.
Ce qui a été décisif, selon lui, c’est le contenu du projet porté par L’Occitanie en commun, la liste que conduira Carole Delga, qui « traduit le mieux les préoccupations des habitants de notre région et permettra de répondre aux urgences sociales, écologiques et démocratiques ». Place publique considère également que c’est la liste « la mieux à même de faire barrage, dès le premier tour, à la
menace de régression sociale, démocratique et écologique liée à l’extrême droite et aux conservatismes de tous bords. » L’Occitanie en commun serait enfin capable de mettre en place les « nouvelles pratiques démocratiques », que le mouvement de Rudy Boss appelle de ses vœux. « Ceux qui sont concernés par telle ou telle décision doivent être impliqués dans son processus. C’est impératif, alors que le taux de participation baisse à chaque scrutin, quel que soit le contexte sanitaire. » Ce dernier changera, à n’en pas douter, la manière de mener campagne. « Il sera compliqué de faire déplacer les électeurs dans les bureaux de vote. Il va falloir être innovant », lance Rudy Boss, qui propose, par exemple, de consulter la population de la même manière qu’en 2019, lorsque des cahiers de doléances étaient ouverts dans les mairies.
Carole Delga va dans son sens, elle qui inaugurera, en février, une plateforme participative pour élaborer son programme. « Pleinement mobilisée par la situation sanitaire », la présidente de Région sortante a indiqué, lors de ses vœux à la presse, ce lundi 18 janvier, qu’il n’était pas encore temps pour elle de se lancer dans la campagne. Mais son équipe est déjà constituée, avec pour directeur Kamel Chibli, le vice-président de la région Occitanie en charge des sports, de l’éducation et de la jeunesse. À ce jour, L’Occitanie en commun est donnée en tête du premier tour en cas de division de l’extrême droite, selon un sondage Ifop-Fiducial pour Sud Radio, paru la semaine dernière. Reste une inconnue : la date du scrutin. Il n’est pas encore sûr de se tenir en juin prochain et Carole Delga se prononce résolument contre un nouveau report, évoqué ces derniers jours dans la presse : « Ce serait inadmissible, en matière démocratique, qu’il y ait une manipulation des dates des régionales”. Elle demande la multiplication des bureaux de vote pour éviter la promiscuité et la possibilité d’avoir deux procurations par électeur.
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