Candidate à sa réélection au régionales 2021, Carole Delga a choisi de placer Vincent Bounes, chef du Samu 31, en deuxième position de sa liste L’Occitanie en commun. Et de faire de la santé une priorité.
Carole Delga a bien compris que la santé sera un enjeu majeur des élections régionales. C’est ainsi qu’elle a choisi Vincent Bounes, le patron du Samu 31, pour figurer en deuxième position sur la liste haut-garonnaise de L’Occitanie en Commun. En cas de victoire, cet acteur incontournable du système de santé occitan, que la crise du Covid-19 a mis sur le devant de la scène, pourra compter sur un budget pour la santé en augmentation de 50%, soit 150 millions d’euros par an. « Un gage de réussite », selon lui. Et il aura de quoi faire. Avec d’abord pour objectif qu’aucun habitant de la région ne se trouve à plus de 15 minutes d’un professionnel de santé. Pour cela, 200 médecins salariés et infirmiers seront installés dans les territoires les plus en difficulté, 150 maisons et centres de santé seront construits et 3000 apprenants supplémentaires seront accueillis en formation paramédicales.
Deuxième grand axe du programme santé de la présidente sortante, la prévention, un des chevaux de bataille de Vincent Bounes. Il déploiera notamment le dispositif « Un jeune formé, une vie sauvée », une journée d’appel aux premiers secours pour tous les jeunes. « C’est une idée 100% Vincent Bounes », confie l’intéressé. « On parle trop peu par exemple de la mort subite, qui fait pourtant autant de victimes en France que la Covid-19. Nous voulons former une génération qui pourra sauver des inconnus dans la rue », s’enthousiasme le médecin secouriste. Un parcours forme dans chaque bourg-centre, une augmentation de la part des produits bio et locaux dans les cantines des lycées, un centre d’appel régional sur la nutrition, un soutien des centres thermaux… « La meilleure médecine est celle qui prévient. Toutes nos actions iront dans ce sens », promet Vincent Bounes.
S’il ce dernier, qui revendique de ne pas être encarté, fait ce premier pas en politique, c’est pour ne plus travailler uniquement dans l’urgence : « On a énormément réagit cette année. Maintenant, on voudrait agir, non par réaction mais par anticipation. Pour cela, il faut que les citoyens s’emparer du sujet de la santé. » S’il est élu en juin, Vincent Bounes a d’ailleurs déjà calé une grande tournée régionale jusqu’à la fin de l’année, à la rencontre des professionnels de santé, des élus, ou associations. Et bien qu’il compte lever le pied dans ses fonctions de patron du Samu, pas question pour autant de quitter le terrain. « J’ai besoin du contact avec les patients, de comprendre ce qu’ils veulent, de poser les pieds sur terre. En politique, on perd vite le sens des réalités ». Enfin, l’homme n’a pas non plus l’intention de laisser tomber son franc-parler : « Je garderai ma liberté de penser et de contredire ».
Philippe Salvador
Philippe Salvador a été reporter radio pendant quinze ans, à Toulouse et à Paris, pour Sud Radio, Radio France, RTL, RMC et BFM Business. Après avoir été correspondant de BFMTV à Marseille, il est revenu à Toulouse pour cofonder le magazine Boudu.
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